"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

vendredi 31 janvier 2014

La production d'automobiles françaises en France s'est effondrée de -12,2 % en 2013 et retombe à son niveau vieux de 18 ans

La production d’automobiles françaises en France s’est effondrée de -12,2 % en 2013 et retombe à son niveau vieux de 18 ans
Le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) a rendu publiques, ce 29 janvier 2014, les statistiques de production des groupes automobiles français au cours de l’année 2013.
Les résultats sont contrastés, selon que l’on examine les résultats de production des deux groupes PSA et RENAULT en dehors de France, en France, et agrégé au niveau mondial.

Production HORS FRANCE : + 6,7 %


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la production en dehors de France d’automobiles et de véhicules légers de PSA a augmenté de +5,4% en 2013 par rapport à 2012,

la production en dehors de France d’automobiles et de véhicules légers de Renault (en incluant Dacia et Renault Samsung Motors) a augmenté de +7,8% par rapport à 2012,
Résultante des deux données précédentes, la production en dehors de France d’automobiles et de véhicules légers des deux constructeurs français a augmenté de + 6,7 % en 2013 par rapport à 2012.

Production EN FRANCE : – 12,2 %


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la production en France d’automobiles et de véhicules légers de PSA s’est littéralement effondrée de -15,5% en 2013 par rapport à 2012,

la production en France d’automobiles et de véhicules légers de Renault a très fortement chuté de -5,0% en 2013 par rapport à 2012,

Résultante des deux données précédentes, la production en France d’automobiles et de véhicules légers des deux constructeurs français a dégringolé de -12,2% en 2013 par rapport à 2012.

L’an dernier, seulement 1,45 million de voitures et de véhicules utilitaires légers sont donc sortis des usines françaises de PSA Peugeot Citroën et de Renault. Concrètement, cela signifie que la production d’automobiles françaises en France est tombée à son plus bas niveau depuis 1996, il y a 18 ans.

Si l’on y ajoute la production d’automobiles étrangères en France (Smart, filiale de l’Allemand Daimler implantée en Moselle, et le Japonais Toyota dans le Nord), la production sur le sol français s’est monté à 1,74 million d’unités. Le CCFA ne précise malheureusement pas comment a évolué cette production par rapport à 2012.

Production MONDIALE (France + hors France) : + 1,1 %


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Résultante des deux statistiques précédentes :


- la production mondiale d’automobiles et de véhicules légers de PSA a lourdement chuté de -2,7% en 2013 par rapport à 2012,

- la production mondiale d’automobiles et de véhicules légers de Renault a augmenté de +5,3% en 2013 par rapport à 2012, 

- la production mondiale d’automobiles et de véhicules légers des deux constructeurs français a à peine augmenté de +1,1% en 2013 par rapport à 2012.

 CONCLUSION


Au total, la production automobile française en France prend des allures de déroute :

Pour PSA :

- La fermeture d’Aulnay compte pour les deux tiers de la baisse de la production chez PSA
- La production du site de Rennes, touché par un plan de restructuration plus large des activités du groupe, a reculé d’un tiers,
- La production de Sochaux a reculé de 9%,
- La production est stable ou en légère hausse à Poissy et Mulhouse


 Pour Renault :
- Les usines de Renault de Flins et de Dieppe ont été dopées par le succès de la citadine Clio IV,
- La production de Maubeuge (qui fabrique des utilitaires) a légèrement progressé,
- mais la production de tous les autres sites sont en baisse très fortes


 Selon un expert cité par une dépêche de presse, la production automobile française aurait atteint un plus bas en 2013 et devrait s’améliorer « légèrement » en 2014. Mais cette prédiction est fondée sur l’idée qu’il y aurait une un redressement des ventes sur le Vieux Continent.

 C’est sur la foi de ces perspectives bien hasardeuses que PSA et Renault ont promis aux pouvoirs publics affolés qu’ils augmenteraient leurs volumes de fabrication en France. Moyennant quoi, les deux constructeurs multiplient les pressions sur leurs salariés pour leur faire accepter des plans de compétitivité, c’est-à-dire de gel ou de baisse des salaires et d’augmentation des rendements.


 PSA a promis de ne pas fermer d’usine supplémentaire en France… d’ici 2016 et à faire sortir environ un million de véhicules de ses lignes d’assemblage, en échange des efforts consentis par ses salariés dans le cadre d’un nouveau plan social conclu l’an dernier. Il fabriquera aussi un modèle Opel pour son partenaire américain General Motors à Sochaux à partir de cette date.  Il réfléchit en revanche à la suppression d’une ligne de montage à Mulhouse et une autre à Poissy….


Quoi qu’il en soit, toutes ces promesses, tous ces propos lénifiants et tous ces plans de compétitivité ne pèsent à peur rien si l’on comprend les puissants phénomènes en cours. 

Car l’effondrement de la production d’automobiles françaises en France résulte essentiellement de 3 phénomènes cumulatifs, que l’oligarchie européiste interdit d’évoquer et de remettre en cause :


  • 2°) La crise provoquée par l’euro appauvrit les populations des pays du sud de l’Europe, ce qui pénalise lourdement les producteurs exportant vers ces pays, notamment PSA.

C’est la raison pour laquelle PSA Peugeot Citroën, a subi une chute plus forte que Renault car PSA est plus présent que Renault dans les pays d’Europe du Sud.

  • 3°) Les délocalisations d’usines vers des pays à très bas coûts de salaire, en vertu des articles 32 et 63 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE)

Je rappelle que l’article 63 interdit toute restriction aux échanges de capitaux avec les États tiers et que l’article 32 fixe une politique commerciale de l’Union européenne qui promeut uniquement l’accroissement de la rentabilité des entreprises et le développement des échanges commerciaux, sans considération pour le maintien d’emplois industriels dans les pays de l’UE.


Ce sont ces 3 facteurs qui entraînent la production automobile française en France vers sa disparition pure et simple. 

L’agonie de l’industrie automobile en France nous en fournit une nouvelle preuve : si la France

ne sort ni de l’UE ni de l’euro, ne déprécie pas très vite son nouveau franc d’environ 30 à 35% par rapport au cours actuel de l’euro, et ne rétablit pas très vite un contrôle des mouvements de capitaux,

c’est une France sans industrie et totalement appauvrie que nous lèguerons à nos enfants et nos petits-enfants. 

François ASSELINEAU



lundi 27 janvier 2014

IL Y A 50 ANS, CHARLES DE GAULLE STUPÉFIAIT LE MONDE EN RECONNAISSANT DIPLOMATIQUEMENT LA CHINE POPULAIRE


Il y a un demi-siècle jour pour jour, - le 27 janvier 1964 -, un communiqué officiel extrêmement bref était publié simultanément à Paris et à Pékin et faisait instantanément le tour du monde. Ce communiqué était le suivant :

« Le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République populaire de Chine ont décidé, d'un commun accord, d'établir des relations diplomatiques. Ils sont convenus à cet effet de désigner des ambassadeurs dans un délai de trois mois »  


Par cette décision historique, prise par Charles de Gaulle, de reconnaître diplomatiquement la Chine de Mao Zedong, la diplomatie française s'élevait à son firmament et retrouvait d'un seul coup une audience planétaire qu'elle n'avait pas connue depuis 1918.

Sous la IIIe République, à partir des années 1920, puis sous le régime de Vichy, notre diplomatie avait en effet subi un recul quasiment continuel, que le bref passage au pouvoir du Fondateur de la France Libre ( d'août 1944 à janvier 1946) n'avait pas eu le temps de redresser.

Après la Seconde Guerre mondiale, notre diplomatie avait subi un effacement peut-être plus grand encore. Il suffit de rappeler que Robert Schuman - le faux "auteur" de la "Déclaration" du 9 mai 1950 qui lui fut dictée par les Américains - fut 10 fois ministre des affaires étrangères sous la IVe République. Cela permet de comprendre à quel point la France avait sombré dans la plus totale servilité vis-à-vis de Washington. À peu près comme de nos jours, mais en moins grave cependant.


C'est cet avilissement et cet asservissement de notre patrie que Charles de Gaulle trouva lorsqu'il revint au pouvoir en mai 1958, dans le contexte extrêmement dramatique des "événements d'Algérie" qui menaçaient de dégénérer en une guerre civile totale entre Français.

Dans ma conférence "Qui gouverne la France et l'Europe ?" j'ai expliqué de façon assez précise ce que fut l'action diplomatique de Charles de Gaulle après qu'il eût réglé, - tant bien que mal et avec des drames sans nombre - la Guerre et l'indépendance de l'Algérie. Je renvoie ici mes lecteurs à cette conférence qui est en ligne sur notre site à l'adresse https://www.youtube.com/watch?v=SWKBp32IFmk , et en particulier à la deuxième vidéo (2/4) à partir de la 29e minute.


Pour résumer :
  • après avoir réglé la question algérienne par les Accords d'Évian, de Gaulle s'occupa aussitôt - dès le mois de mai 1962 - du traité de Rome, créant la Communauté économique européenne, qui avait été signé le 25 mars 1957 par les responsables de la IVe république finissante. Il comprit très vite qu'il s'agissait d'une opération, aussi intelligente que pernicieuse, de vassalisation américaine pour contraindre les États d'Europe à se placer fatalement sous la tutelle d'un "fédérateur extérieur", lequel ne pouvait être que Washington.
  • ayant dénoncé publiquement ce "fédérateur extérieur" et cette manœuvre géostratégique américaine lors de sa conférence de presse du 15 mai 1962, les 4 ministres du MRP (centristes atlantistes et pro-européens) de son gouvernement démissionnèrent sur-le-champ, laissant de Gaulle sans majorité à l'Assemblée nationale.
  •  forcé de composer avec le MRP pour retrouver une majorité, de Gaulle fut donc contraint à rechercher une alternative. Il se hasarda à imaginer la construction d'une "Autre Europe" - déjà ! - qui ne serait pas inféodée aux États-Unis, mais qui se placerait sous la tutelle de la France. Cette contre-stratégie gaullienne n'était pas stupide mais elle supposait, pour réussir, que la Grande-Bretagne, "cheval de Troie" des intérêts américains, n'entre pas dans la Communauté économique européenne (CEE) et que l'Allemagne accepte de s'éloigner de Washington pour se placer sous la protection, notamment militaire, de la France. C'est la raison pour laquelle de Gaulle proposa et signa, avec le chancelier Adenauer, le traité franco-allemand de l'Élysée le 22 janvier 1963.
  • malheureusement, cette tentative échoua du fait des pressions américaines sur les autres pays de la CEE, et tout spécialement sur les Allemands. Dès le 15 juin 1963, les députés allemands au Bundestag, dûment remis au pas par Washington, votèrent un "protocole interprétatif" de ce traité, qui réintroduisait unilatéralement tous les éléments de sujétion aux États-Unis que de Gaulle avait justement écartés : le protocole mentionnait les États-Unis, la communauté de défense atlantiste, la nécessité de faire entrer le Royaume-Uni dans la CEE, la nécessité de négocier des accords de libre-échange dans le cadre du GATT, etc.)
  • ayant compris que Washington - avec le plein assentiment des autres États d'Europe - l'empêcherait de mener à bien son projet d'une Autre Europe placée sous influence française, de Gaulle changea alors son fusil d'épaule. Il décida de mener une politique d'alliance de revers, afin de desserrer la domination américaine sur la France. S'inspirant notamment de l'alliance de François Ier avec les princes protestants d'Allemagne et avec le Grand Turc pour desserrer l'encerclement de Charles Quint, de Gaulle décida de se rapprocher des formidables contrepoids à Washington qu'étaient les États d'Amérique latine, et plus encore l'URSS et la Chine Populaire. Dans le même temps, il mûrit son projet de faire sortir la France du commandement militaire intégré de l'OTAN, en attente de pouvoir la faire sortir de l'OTAN tout court, et imposa le droit de veto dans les évolutions fédéralistes de la prétendue « construction européenne ».


C'est dans ce contexte qu'intervint la décision spectaculaire du 27 janvier 1964.

Et si l'on peut être bien certain qu'aucun dirigeant européiste français ne le rappelle jamais lorsqu'il commémore hypocritement la décision de Charles de Gaulle de reconnaître la Chine maoïste, il importe de ne jamais oublier que cette reconnaissance diplomatique visait d'abord et avant tout à contrecarrer la mainmise des États-Unis et de la prétendue « construction européenne » sur la France.

 Pour bien comprendre l'état d'esprit du Fondateur de la Ve République et de ses ministres dans ces moments cruciaux de renaissance d'une France indépendante et souveraine, il est passionnant de lire les passages correspondants des notes prises par Alain Peyrefitte, à l'époque ministre de l'information.

En particulier les passages suivants, qui témoignent de ce que furent les réactions des  États-Unis et des États européens à la décision de la France. 

 
  • Conseil des ministres du 22 janvier 1964

Couve de Murville : « La discussion avec les Chinois a évolué plus vite que prévu. Depuis huit jours, nous informons de nos intentions nos interlocuteurs : l’Allemagne et les autres pays de la Communauté [économique européenne] ; les États-Unis et la Grande-Bretagne ; l’Afrique du Nord et l’Afrique Noire ; l’URSS, le Japon, l’Inde, le Pakistan. Malgré notre grande discrétion, c’est aussitôt sorti. »

Charles-de-Gaulle : – « J’ai envoyé à Chiang Kaï-Shek un messager personnel, le général Pechkoff, qui avait été mon ambassadeur auprès de lui à Chung King [aujourd'hui translittéré Chongqing] pendant la guerre. »

Couve de Murville : – « Les réactions sont comme on pouvait le prévoir : aux États-Unis, fort défavorables ; tous les autres trouvent naturelle et même une excellente cette décision ; même si, en public, ils regrettent que le moment soit mal choisi. »

Charles-de-Gaulle : – « Quel qu'eût été le moment, on aurait dit : "le moment est mal choisi." »
[...]


« Le retour éclatant de la France » rend les Américains « hystériques »

Couve de Murville : – « Notre initiative est un événement très important sur le plan mondial. Elle manifeste les changements profonds intervenus : la réapparition de la Chine, sa rupture avec la Russie, l’élimination des deux blocs idéologiques qui paraissaient s’être partagé le monde. Mais l’événement le plus important, c’est le retour éclatant de la France, d’une grande importance dans le sud-est asiatique. »

Charles-de-Gaulle : – « Les choses sont sur la table. Non de notre fait, mais du fait de ceux que nous avons prévenus et qui se sont hâtés d’en parler. Les réactions suscitées sont passionnelles et même assez hystériques du côté américain. Une fois le fait accompli, il est probable qu’ils jugeront peu à peu qu’il est normal qu’ils en fassent autant. Notre exemple sera suivi. Ça ne changera rien au fait que la Chine communiste est communiste à sa façon. Avant d’être communiste, la Chine est la Chine.

Il n’y a pas de chance que le fait d’avoir une ambassade à Pékin déclenche aussitôt des échanges économiques importants. Les Chinois ne peuvent pas payer. Mais il n’y a pas d’inconvénient à être présent dans la Chine plus tôt que plus tard. Ne serait-ce que pour participer à ce qu’elle fera et sera. »


Le « comportement de valets » des Européens 

  • Après le conseil des ministres :

Alain Peyrefitte : – « Comment jugez-vous la conduite des Cinq Européens ? »

[Rappel : à l'époque, la "construction européenne" en est au stade de la "Communauté Économique Européenne" créée par le traité de Rome signé le 25 mars 1957. Composée de la France, de l'Allemagne de l'Ouest, de l'Italie, des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg, la CEE est fréquemment surnommée "l'Europe des Six". La question posée par Peyrefitte vise donc les réactions de nos cinq partenaires au sein de la CEE de 1964]

Charles-de-Gaulle : – « À voix basse, ils nous disent : "Bravo, comme vous avez raison, nous allons vous imiter des que nous pourrons !" À voix haute, ils proclament : « Quelle erreur ! Ce n’était pas le moment ! C’est un coup de poignard dans le dos des Américains !" C’est typiquement un comportement de valets, qui tremblent de peur à l’idée de contrarier leur maître, mais par en-dessous manifeste leur satisfaction de voir qu’on lui joue un mauvais tour. Des valets ! Ils ne se courbent jamais assez par devant, tout en faisant des grimaces par derrière. Et ils se disent Européens ! Je me demande quelquefois si je ne suis pas le seul Européen. »
[...]


La France revient en tant qu’amie, respectueuse de l’indépendance des nations.

Alain Peyrefitte : – « Vous avez parlé de la Chine avec Lester Pearson [premier ministre du Canada, que vient de recevoir le général De Gaulle] ?

Charles-de-Gaulle : – Oui. Il a souhaité que l’Europe, en particulier la France, réapparaisse en Asie. Ça, c’était la politesse. Il a ajouté aussitôt qu’il « fallait prendre des précautions à Washington ». Lui aussi, c’est un larbin.
[...]
Le rétablissement des relations avec la Chine, ça veut dire que nous allons tourner la page coloniale, celle de nos Concessions en Chine, celle de l’Indochine française. Ça veut dire que la France revient en tant qu’amie, respectueuse de l’indépendance des nations. »

Alain Peyrefitte : – nos moyens sont limités et ceux de la Chine sont faibles ? »

Charles-de-Gaulle : – détrompez-vous. Les moyens de la Chine sont virtuellement immenses. Il n’est pas exclu qu’elle redevienne au siècle prochain ce qu’elle fut pendant tant de siècles, la plus grande puissance de l’univers. Et des moyens de la France sont eux aussi immenses, parce qu’ils sont moraux. Parce que nous serons les premiers à le faire, nous serons comme un homme qui fait basculer un énorme rocher avec un simple levier parce qu’il assume placer au point d’équilibre. »

[source : C’était De Gaulle, Alain Peyrefitte, Fayard 1997, Tome 2, pages 491 – 493 ]


Quelques semaines après la reconnaissance officielle du 27 janvier 1964, Charles de Gaulle - ici au centre - recevait à l'Élysée les lettres de créance du premier ambassadeur de la République populaire de Chine (à gauche), en présence de Maurice Couve de Murville, ministre des affaires étrangères ( à droite)
 

CONCLUSION : RENOUER AVEC LA DIPLOMATIE ÉCLATANTE DE CHARLES DE GAULLE

En ce 27 janvier 2014, un demi-siècle a passé et tout un chacun peut, - hélas ! - constater à quel point le formidable héritage légué par Charles de Gaulle a été dilapidé et trahi au fil du temps par tous ses successeurs. Après la présidence de Nicolas Sarkozy et sous l'actuelle présidence de François Hollande, la France est redevenue le "valet" des Américains, qu'elle avait été sous la IVe République, avec un degré d'asservissement bien plus tragique encore.

De nos jours, tout Français patriote et responsable, épris de paix et de justice dans le monde, et cherchant à assurer l'indépendance et le rayonnement de la France, ne peut souhaiter qu'une chose, du plus profond de son cœur : renouer avec la diplomatie éclatante de la France gaullienne et faire en sorte que la France, dégagée de l'OTAN et de l'UE, « revienne vers tous les pays du monde, en tant qu’amie, respectueuse de l’indépendance des nations » comme l'avait indiqué, de façon si clairvoyante, l'Homme du 18 juin.



Tout lecteur de bonne foi ne pourra que constater qu'il n'existe qu'un seul mouvement politique qui propose, de façon claire, cohérente, constante conséquente, une telle renaissance de la diplomatie et du rayonnement mondial de la France, enfin dégagée de l'UE et de l'OTAN.

Ce mouvement politique, je suis fier de dire que c'est le nôtre.


François ASSELINEAU



mardi 21 janvier 2014

Conférence du concierge de l'Elysée : c'est officiel, le poste de gouvernante est une affaire privée

Ce fut donc un grand show médiatique. Tout le monde l’attendait. Et tout le monde a été déçu. La Presse étrangère se gausse de la plate soumission des journalistes français présents, haut du panier des médias français, caste soumises et serviles. Pas une question dérangeante. Pas un journaliste incisif. Encéphalogramme plat dans toute la salle.
 
Première grande annonce de ce « pacte de responsabilité », François Hollande a déclaré « la fin des cotisations familiales » des entreprises d’ici 2017. Ce qui « représente 30 milliards d’euros de charges ». C’est une énième attaque contre la famille. Personne ne sait comment seront trouvé ces 30 milliards. Il y avait tant d’autres lignes budgétaires à déplacer comme la formation professionnelle, dont la cour des comptes a souligné l’absence totale de résultats dans une opacité de gestion totale. Mais non, la coupe se fera sur les cotisations familiales. Comme le souligne le bloggeur catholique Yves Daoudal, je cite : « c’est une régression sociale historique, qui fait revenir la France au libéralisme antisocial du XIXe siècle et met fin à ce qui fut une belle page du christianisme social ». E il rappelle je cite, que Les cotisations des entreprises pour financer des allocations familiales, ce fut une invention de patrons catholiques voulant mettre en œuvre la doctrine sociale de l’Eglise. Ce fut d’abord des initiatives individuelles, jusqu’à ce qu’en 1918 le syndicat des constructeurs de l’Isère, sous l’influence d’Emile Romanet, crée ce qui fut judicieusement appelé une « caisse de compensation ». Cela se développa, grâce notamment à la CFTC, et en 1932 une loi rendait obligatoire l’adhésion des entreprises de l’industrie et du commerce à une caisse de compensation. En 1932, pas en 1947 comme on le voit partout. En 2014, le socialiste Hollande revient donc sur cet acquis social et fait retourner la France au libéralisme sans foi ni loi ni famille. Ce qui n’est pas illogique, une fois qu’on a détruit la notion même de famille par le soi-disant mariage entre personnes du même sexe. » Fin de citation.

Personne n’a relevé la combine. Surtout pas les syndicats, encore moins le Medef, comme l’opposition, qui ont salué cet « allégement de charges », sans qu’il y ait une personnalité  pour dénoncer cette régression historique, attentat contre la justice et la solidarité. D’ailleurs, c’est le ministre des Finances lui-même qui démontre la même semaine que toute cette conférence n’est que poudre aux yeux, lorsqu’il reconnaît que le déficit budgétaire pour 2013, s’élèvera à 75 milliards d’euros. Trois milliards de plus que prévu. La raison est simple : l’impôt ne rentre plus. Près de 3 milliards et demi de recettes en moins, sur l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu. Quand l’impôt ne rentre plus, malgré une augmentation du taux d’imposition, c’est que l’économie est exsangue. Parfaite illustration du principe de Laffer : trop d’impôt tue l’impôt. Selon un sondage Ifop, publié à l’issue de la conférence de presse, près des trois quarts des Français (74%) ne font pas confiance à François Hollande et au gouvernement, pour réaliser des économies importantes dans la dépense publique, et presque autant (73%) ne font pas non plus confiance aux entreprises, pour créer des emplois en échange des baisses de charges promises par le chef de l'Etat. Le peuple est lucide, c’est déjà ça !
 
La deuxième grande annonce portait sur la réforme territoriale et une coupe drastique dans le mille-feuille administratif français. Là où les pays européens se contentent de trois niveaux — communes-canton, région et État — la Hollandie empile les strates et ne compte pas moins de 600 000 élus. Un français sur 100 est un élu. Record mondial. L’exemple de la Normandie, déjà cité sous la Présidence Sarkozy, refait surface pour illustrer les gaspillages. Hollande se laisse aller à rêver de la fusion de certaines régions, de la suppression des départements. Il est désavoué le lendemain même, par son propre Premier ministre, qui refuse tout net le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. François Hollande est également désavoué par la quasi-totalité des présidents de régions socialistes, qui, sentant des temps difficiles à venir, n’ont aucune envie de remettre entre les mains du peuple, l’avenir de leurs prébendes… Le rideau est définitivement tiré lorsque François Hollande lui-même souhaite le maintien des départements, parce qu’il n’a pas le même discours en Corrèze qu’à Paris…
 
Une heure et demie pour rien. Certains se sont demandés si Hollande pouvait garder le Gouvernement Ayrault, après « un virage à 180° », rompant avec le socialisme pour s’intégrer dans le libéralisme… Analyse un peu rapide et de toute façon sans intérêt : la Hollandie ne contrôle rien, ne décide de rien et ne fait qu’appliquer des consignes venues de Bruxelles ou de Washington. Pour ceux qui ont de la mémoire, ils se souviendront de la déclaration de la vice-présidente de la commission européenne, Vivianne Reding, le 15 octobre 2012. Devant les députés français ainsi que les ministre Moscovici et Caseneuve, et sans qu’aucun député, à commencer par le premier d’entre eux Claude Bartelonne, ne s’indigne, elle déclarait, je cite : « On a perdu beaucoup de temps. On a perdu 10 ans pendant lesquels on n’agissait pas parce qu’on ne voyait pas la nécessité d’agir en commun et il est grand temps de refaire ce temps perdu, parce qu’on a vu ce que ça nous coûtait de ne pas avoir mis en place les instruments nécessaires à pouvoir intervenir. Il faut lentement mais sûrement comprendre qu’il n’y a plus de politiques intérieures nationales, il n’y a plus que des politiques européennes qui sont partagées dans une souveraineté commune… ». Fin de citation. Alors, pourquoi perdre du temps à écouter le concierge qui habite l’Élysée. Enfin, sur le côté le plus pathétique de cette conférence, le refus de répondre de ses turpitudes conjugales, et avant d’y revenir avec Xavier Kemlin dans le sujet suivant, nous voudrions juste rappeler que le « droit à la vie privée » ne peut s’appliquer au Président de la république. Pas plus qu’à ses ministres. A moins que ceux-ci ne considèrent n’avoir qu’un travail normal, de 8 h à midi, de 14 h à 17 h, ce qui permet effectivement, les 5 à 7 dans les appartements de maffieux corses. Celui qui prétend agir sur la destinée de la France, pourrait au moins s’y consacrer à plein temps, incarner sa charge et s’effacer devant la continuité historique d’un pays multi-millénaire. Il n’y a pas de présidence normale, et c’est bien là, la première escroquerie de toute cette affaire. Les Français ont porté un ??? aux plus hautes fonctions de l’Etat, un petit fonctionnaire à peine capable d’être sous-préfet. 

 le lien >>> http://www.prorussia.tv/Conference-du-concierge-de-l-Elysee-c-est-officiel-le-poste-de-gouvernante-est-une-affaire-privee_v718.html

lundi 20 janvier 2014

« Enquête : rien ne va plus pour la Deutsche Bank ! »


Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Alors que nous parlions en fin de semaine dernière de la fragilité de la banque HSBC, qui est vraiment l’une des plus grosses banques au monde, c’est un autre mastodonte qui semble lui aussi vaciller et cela se passe du côté de l’Allemagne.

Cela fait longtemps que tout le monde sait que l’Allemagne a quelques problèmes avec ses banques qui sont très loin d’être aussi solides que ne le laisseraient présager les performances de l’économie allemande.

Lorsque l’Allemagne a réalisé au début des années 2000 ses fameuses réformes, cela s’accompagnait à l’époque d’une économie totalement atone. Cette quasi récession (douce), qui a frappé l’Allemagne pendant plusieurs années, a poussé ses entreprises déjà tournées vers l’export à aller encore plus chercher de croissance ailleurs. Mais c’est pour le secteur bancaire allemand que cette internationalisation a été la plus frappante. Sans croissance économique, impossible de faire croître les bénéfices des banques en se contentant de financer l’économie allemande. Dès lors, les banques allemandes, avec la Deutsche Bank en tête, sont allées chercher la croissance ailleurs. Subprime, MBS, marché des matières premières, immobilier en Espagne, tout était bon à prendre… Sauf que ce bon à prendre s’est transformé avec la crise inéluctable en prises de risques inconsidérés.
L’actualité de ce géant bancaire est actuellement particulièrement chargée. Je vous livre aujourd’hui « l’enquête du Contrarien Matin » sur cette banque sous la forme d’une synthèse des éléments à notre disposition.

La Deutsche Bank se retire du processus de fixation des prix de l’or

C’est une dépêche AFP du 17 janvier dernier qui nous a appris que la première banque allemande, « Deutsche Bank, a annoncé vendredi son intention de se retirer du processus de fixation des prix de l’or et de l’argent sur les marchés mondiaux ».
« Deutsche Bank abandonne sa participation au processus de fixation du cours de l’or et de l’argent, suite à la réduction significative de nos activités dans les matières premières », a déclaré la banque dans un communiqué.

Comme vous le savez, les prix de l’or et de l’argent établis à Londres servent de référence au reste des marchés liés aux métaux précieux. Les prix de l’or sont fixés deux fois par jour au cours d’une téléconférence entre cinq banques, à savoir Bank of Nova Scotia, Barclays, HSBC, Deutsche Bank et la Société Générale. Les prix de l’argent sont fixés sur le même modèle par Deutsche Bank, HSBC et Bank of Novia Scotia. Ce sont ces banques que l’on appelle les Bullion Banks, or ces derniers temps, de moins en moins de banques ont l’envie de fixer les prix de l’or… Il faut dire que fixer les prix de l’or à la baisse dans un marché séculier haussier ne contribue pas vraiment pour les banques à la « maîtrise des risques ».
Logiquement, la Deutsche Bank cherche donc à céder « ses sièges au comité de fixing de l’or et de l’argent à un autre membre du London Bullion Market Association (LBMA), selon une source proche de la banque » comme nous l’apprend dans un entrefilet cet article du Figaro.

Mais ce n’est pas tout ! Comme le disait le Président Chirac, un autre illustre corrézien, « les emmerdes ça vole en escadrille », et pour la première banque allemande rien ne va plus. 
 
Réduction de l’activité matières premières 
 
En effet, la Deutsche Bank avait annoncé début décembre « qu’elle réduisait fortement ses activités de trading de matières premières face à une augmentation des contraintes réglementaires dans ce domaine. Une décision impliquant notamment une fermeture de ses bureaux de courtage dans l’énergie, l’agriculture, les métaux de base et le vrac sec ». D’ailleurs, la JPMorgan avait procédé, il y a quelques mois, au même type de grand nettoyage. Mais disons-le, cela finira par faire quelques trous dans les gains de la banque, tout en sachant que cette redéfinition de ses activités se fait sur fond d’enquêtes multiples des autorités de contrôle suite à de multiples soupçons de fraudes et de manipulations sur les cours. 
 
La Deutsche Bank et sa liste infinie de scandales pour déjà plus de 4 milliards d’euros de provisions !! 
 
Il est possible d’affirmer sans trop se tromper que la Deutsche Bank navigue à vue dans le règlement de ses différents litiges  . Si le premier grand dossier, celui concernant les subprimes, vient d’être soldé pour 1,4 milliard d’euros, il n’en est rien pour les autres dont voici une liste non exhaustive :
 
- Affaire du Libor ;
- Affaire Kirch ;
- Affaire des certificats de CO2 ;
- Affaire des devises !

Alors que la banque a déjà passé 4,1 milliards d’euros de provisions pour litiges, selon un décompte, à fin septembre, cela pourrait être totalement insuffisant. 
 
L’affaire des manipulations sur le marché des devises 
 
C’est un article – que je gardais sous le coude dans mon dossier Deutsche Bank – du Nouvel Observateur qui nous a appris le 15 janvier dernier que la banque avait suspendu plusieurs traders à New York et courtiers dans le cadre d’une procédure interne faisant partie d’une enquête internationale sur des soupçons de manipulation des taux des changes de référence. En clair : il s’agit du marché des changes, c’est-à-dire celui des devises.

On apprend d’ailleurs au détour de cet article que le journal Die Welt (quotidien allemand) « avait évoqué la mise à pied d’un courtier, actif sur les pesos argentins, travaillant à New York ». C’est étrange car les pauvres Argentins n’arrivent toujours pas à se sortir durablement de leur crise financière qui dure depuis 2000 et voient leur monnaie, le peso, régulièrement attaqué puisque vous comprenez, les Argentins, un peu comme les Grecs, « l’ont bien cherché »… À moins, à moins que certains aident un peu le peso argentin dans sa chute en lui savonnant savamment la planche avec quelques menues manipulations de cours, ce qui est évidemment la réalité, raison pour laquelle ce courtier a été vraisemblablement suspendu (jusqu’à ce qu’il soit réintégré dès que tout le monde aura le dos tourné).

Alors que la Suisse, le Royaume-Uni, les États-Unis et Hong Kong ont annoncé d’ores et déjà avoir ouvert des enquêtes sur ces manipulations de cours sur le marché des changes (ce que ne font pas les autorités françaises qui préfèrent ne pas avoir à voir ce qu’il se passe), on retrouve presque les mêmes protagonistes que dans l’affaire dites du Libor (les marchés de taux d’intérêt) et Citigroup, Royal Bank of Scotland (RBS), JPMorgan et Standard Chartered « ont déjà mis à pied des collaborateurs spécialisés dans les changes à la suite de l’ouverture des enquêtes dans le courant de l’année 2013 ». 
 
Deutsche Bank face à une forte décollecte 
 
Deutsche Bank perd du terrain dans les ETF en Europe. Je n’ai pas de chiffre pour le moment concernant une décollecte particulièrement notable sur les dépôts à vue par exemple.

Deutsche Asset & Wealth Management (DeAWM), qui est le gestionnaire de Deutsche Bank, affiche la plus forte décollecte du Top 10 en Europe avec 5,3 milliards de dollars de sorties nettes l’an dernier, selon BlackRock. Le gestionnaire a notamment subi 7,7 milliards de retraits sur db x-trackers DAX. Cet ETF exposé au marché actions allemand a fait l’objet de prises de bénéfices, a assuré hier la banque allemande au Financial Times.
Cet article de l’AGEFI nous permet de tirer deux conclusions préliminaires. Tout d’abord, les investisseurs sont en train de fuir les produits financiers de la Deutsche Bank ce n’est jamais un bon signe, lorsque le l’on parle de 7,7 milliards d’euros de retraits, soyons clair et pas naïf, ce n’est pas le petit épargnant lambda d’outre Rhin ou la madame Michu germanique qui retire ses sous. Il s’agit de ce que l’on appelle dans le jargon de grosses mains, et les grosses mains… s’en vont !

Enfin, vous remarquerez que le gros des retraits s’effectue sur le produit phare répliquant l’indice DAX qui est l’équivalent du CAC 40 allemand. Cela pourrait donc plaider pour les signes avant-coureurs d’une belle correction sur les indices boursiers et en particulier en Allemagne. Aucune certitude, mais c’est une information à garder dans un coin de la tête. 
 
Deutsche Bank et son régulateur à couteaux tirés
 
Avec un bilan d’environ 2 200 milliards d’euros, la Deutsche Bank est non seulement la plus grande banque allemande, mais surtout la plus grosse banque européenne devant BNP Paribas. Son bilan représente environ 80 % du PIB de l’Allemagne, ce qui donne quelques sueurs froides au gouvernement de Berlin qui sait très bien que de trop nombreux cadavres se cachent encore dans les placards des documents de comptes !!

Du coup, la BaFin, qui est le gendarme allemand des marchés financiers, attaque sans gant ou presque les dirigeants du leader bancaire allemand en les mettant directement en cause, aussi bien sur leur gestion passée qu’actuelle, sans oublier une mention spéciale pour la politique de salaire des cadres (hauts cadres) très critiquée.

Dans cet article des Échos, on apprend que « malgré ses bonnes intentions, le leader bancaire risque de rester dans le viseur. Hier, « Die Welt » citait ainsi une lettre de novembre du gendarme financier lui reprochant une façon « absolument inacceptable » de comptabiliser certaines transactions de dérivés controversées avec la banque italienne Monte dei Paschi »…

Or vous savez, on en parle peu, mais la Monte dei Paschi n’est rien d’autre que la dernière grosse banque italienne (multicentenaire soit dit en passant) à avoir fait faillite !! Évidemment, lorsque vous disposez de créances sur ce type d’établissement… vous les comptabilisez pour quelles valeurs ? Serez-vous remboursé ou pas ? Devez-vous passer ou pas quelques menues provisions ? A priori cela n’a pas été fait ou pas suffisamment, ce qui est contraire à l’éthique comptable, puisque vos comptes sont censés refléter l’image fidèle de votre réalité économique. 
 
Deutsche Bank AG : D.Bank envisage d’avertir sur ses résultats – WSJ 
 
C’est donc dans ce contexte de très fortes inquiétudes autour de la plus grosse banque européenne qui est donc forcément systémique que, selon le Wall Street Journal, la Deutsche Bank envisagerait de lancer un avertissement sur ses résultats « après que des dirigeants en sont arrivés à croire que les prochains chiffres trimestriels étaient susceptibles d’être inférieurs aux attentes des investisseurs ».

Le Wall Street Journal nous apprend également que la Deutsche Bank, « a subi des pertes plus importantes que prévu dans le cadre de la cession d’actifs non-stratégiques » qui note au passage que « comme nombre de banques européennes, la banque a éprouvé des difficultés à vendre des actifs non-stratégiques, processus lancé pour doper les ratios de solvabilité ».

Vous comprenez donc mieux maintenant pourquoi les accords dits de Bâle III ont très vite été revus, et pourquoi finalement les ratios de liquidités initiaux ont très vite été revus à la baisse… Même les plus grosses banques sont tout simplement en incapacité de les atteindre.
 
Le système bancaire et financier est toujours aussi fragile
 
À la lecture de tous ces éléments une conclusion s’impose. Le système bancaire international est toujours largement aussi fragile qu’il y a deux ans, simplement, les gouvernements et les autorités économiques à travers la planète ont juste réussi à calmer la panique qui gagnait les épargnants suite à la faillite de Lehman Brothers, mais en aucun cas la situation réelle n’a fondamentalement changée.

Hier HSBC, aujourd’hui la Deutsche Bank, on voit bien que le risque systémique demeure bien réel et que la planète finance danse sur un volcan, avec évidemment votre épargne prise au piège de mécanismes qui nous dépassent, de stratégies de pouvoir et de puissance complexes, d’enjeux politiques et économiques dont nous ne sommes et seront que les dégâts collatéraux.

Logiquement, vous devez poursuivre votre « débancarisation » et la migration de votre épargne au maximum vers les actifs tangibles. Mon discours ne varie pas. Il ne changera pas tant que la situation économique n’évoluera pas favorablement. Pour le moment, l’amélioration tant vantée par nos mamamouchis n’est qu’une grande illusion que l’on tente désespérément de vous vendre sous forme de rabâchage et de bachotage médiatique. Dès que vous grattez un peu, quel que soit le sujet, les nouvelles sont mauvaises, d’où qu’elles viennent… ou presque ! Alors continuez à fuir et à vous préparer au mieux.
Restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »
Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.
La Deutsche Bank se retire du marché de l’or par le magazine l’Expansion
Article du Figaro ou la Deutsche Bank cherche à céder sa place
Les Echos sur le règlement du litige à 1,4 milliard d’euros!!
Article du Nouvel Obs sur la suspension de traders et courtiers et la tentative de ménage pour les nouveaux scandales
Article de l’AGEFI sur la décollecte monumentale dans les ETF
Article des Echos sur les relations très tendues entre la Deutsche Bank et la BAFIN
Article de Zonebourse concernant le Profit Warning à venir de la Deutsche Bank