"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

mercredi 23 octobre 2013

L'espionnage des groupes français par la NSA est aggravé par le futur accord de libre-échange euro-américain

"Pire que George Clooney dans Gravity... Les libéraux partent à la dérive dans l'espace. Ils tentent de sauver leur théorie une fois de plus [1] mais sont noyés dans l'évidence : l'espionnage de la France par la NSA est le premier effet du futur accord de libre échange euro-étatsunien. Les 70,3 millions de conversations téléphoniques et de SMS français interceptés par la NSA en quatre semaines (du 10/12/2012 au 8/01/2013) correspondent à l'une des phases de la « négociation » de cet accord, imposé par Washington à Bruxelles et Paris. Les groupes visés par l'espionnage de la NSA sont ceux que leurs homologues américains voient en ennemis : EADS, Dassault, Thalès, ou encore Alcatel, voué à la consomption par son prédateur US, Lucent, après l'aberrante fusion de 2006 qui a tué la sécurité des communications françaises via les câbles sous-marins.
Le gouvernement français était au courant, de même que l'exécutif européen. Ils feignaient de ne pas savoir. Le dossier tapageur publié par Le Monde (daté d'aujourd'hui) oblige Paris à une gesticulation pour sauver les apparences vis-à-vis de l'opinion publique, qui méprisait déjà l'Elysée pour beaucoup de raisons. M. Valls condamne l'espionnage d'un « allié » par un « allié », M. Fabius convoque l'ambassadeur Rivkin qui se prête flegmatiquement à cette séquence ; puis M. Fabius échange propos convenus et poignées de main avec un John Kerry en visite... Le président Hollande improvise au téléphone avec le président Obama... Mais Washington traite les protestations françaises par dessous la jambe : un porte-parole de la Maison Blanche déclare que l'affaire est classée, que les relations franco-américaines sont au beau fixe, et que de toute façon les Etats-Unis ont le droit de collecter des informations « pour leur sécurité » : informations « dont ils font aussi bénéficier la France... » On ne voit pas en quoi espionner Alcatel, dont les USA vont supprimer six sites (Toulouse, Rennes, Eu, Ormes, Villarceaux et Lannion), pourrait bénéficier à la France..."



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