"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

mardi 31 décembre 2013

Un crime contre l’humanité des temps modernes

Le constat est terrifiant. Eurostat indique que 24.8% de la population européenne – soit près de 125 millions de personnes – étaient en 2012 « au seuil de la pauvreté et de l’exclusion sociale ». A force de s’ingénier à démanteler notre modèle social européen, l’ultra-libéralisme peut désormais crier victoire. Il est enfin parvenu à faire dépendre notre niveau de vie, notre pouvoir d’achat et nos emplois intégralement de la conjoncture économique, elle-même – on ne le sait que trop aujourd’hui – calquée sur les aléas des marchés boursiers et sur les profits du système financier.
En l’absence de remèdes macro-économiques pourtant à portée de main, devant le refus catégorique des dirigeants du Nord de soulager les populations meurtries du Sud, ces statistiques relatant la misère en Europe et le délitement de notre autrefois enviée solidarité sont condamnés à s’aggraver. Nous refusons dorénavant d’accorder une protection basique à nos citoyens les plus fragiles et livrons sans scrupule leur existence et leur destinée aux cycles de l’activité économico-financière. Saviez-vous pourtant que tout ce gâchis aurait pu être évité ?
Cette Europe où l’idéologie – depuis l’affaire Dreyfus au marxisme-léninisme pour en finir avec le nazisme – a fait tant de ravages. Cette Europe est effectivement encore et toujours esclave de l’idéologie qu’elle fait subir à une portion considérable de ses enfants. Idéologie qui veut aujourd’hui imposer l’austérité pour punir les pêcheurs et pour mater les cigales. Alors qu’il aurait été si facile d’accompagner au moins cette rigueur dictée à la périphérie par une politique expansioniste mise en place dans les pays riches. Le crime contre l’humanité – aujourd’hui en 2013-2014 – consiste donc à ce qu’une des parties du monde censée être la plus riche et la plus confortable assiste à l’exclusion et à la misère du quart de sa population dans une indifférence totale.
Car, contrairement à ce qui nous est servi et assené quotidiennement, cette crise n’est pas la résultante de l’ »Etat social », tout comme cette crise ne sera certainement pas résorbée en diminuant les dépenses publiques pas plus qu’en dérégulant le marché du travail. Les sources de nos déboires sont de nature monétaire car l’Union européenne a dû fonctionner pendant dix ans avec des taux d’intérêt et avec une politique monétaire seulement adaptée aux besoins allemands. Dans une royale indifférence à la conjoncture en vigueur au sein des nations européennes périphériques, qui ont fatalement subi de multiples bulles spéculatives du fait de taux d’intérêt maintenus à des niveaux infimes afin de soulager une Allemagne qui en avait alors désespérément besoin. 

la suite ici >>> http://www.gestionsuisse.com/crime-contre-lhumanite-temps-modernes/

DE L'AFFAIRE GAD À L’ÉCOTAXE ET AUX « BONNETS ROUGES » : LES ENSEIGNEMENTS DE LA COLÈRE BRETONNE DE 2013


Entre licenciements, fermeture d’usines et cessations d’activités, des fleurons de l’industrie agro-alimentaire bretons viennent de subir déconvenues sur déconvenues.

À cela s’est ajouté, comme la goutte faisant déborder un vase désormais trop plein, le débat sur l’écotaxe, débouchant sur une révolte populaire des désormais célèbres « bonnets rouges »

Au-delà de l’émotion suscitée par de tels évènements, il convient d’analyser avec le recul nécessaire tous les tenants et aboutissants des causes de ce désastre économique qui n’épargne plus aucun secteur. Et surtout de se poser les bonnes questions sur les origines d’une telle tempête industrielle, non seulement sur la pointe armoricaine mais sur l’ensemble du territoire français.



1 - GAD, LE DÉCLENCHEMENT 


En redressement judiciaire depuis février, Gad, victime de la crise de la filière porcine, a présenté un plan de continuation de l’activité. Ce plan a été validé le 11 octobre par le tribunal de commerce de Rennes, qui a entériné la suppression de 889 emplois. Sur les deux sites du Groupe, c’est celui de Lampaul-Guimillau qui a été sacrifié.



Un endettement colossal

Principale actionnaire de l'entreprise d'abattage de porcs Gad SAS*, la coopérative Cecab serait lourdement endettée.  « Le cabinet d'expertise comptable Syncea, mandaté par le CCE de Gad afin d'analyser la situation financière de Cecab atteste que son endettement  atteignait 203,3 millions d'euros au 31 décembre 2012. En soutenant à bout de bras sa filiale porcine depuis plusieurs années, la coopérative Cecab aurait perdu les trois quarts de ses fonds propres, tombés à 24,6 millions d'euros au 31 décembre 2012, contre 72,3 millions d'euros un an plus tôt. Son résultat consolidé avant impôt est négatif, à hauteur de 41 millions d'euros en 2012. Mais il manque à Syncea les éléments des comptes combinés du groupe Cecab - non communiqués par la direction - pour avoir une vue de l'ensemble. »

[Source : Stanislas du Guerny, Les Echos, Rennes]


Abandon de créances

« La mise en place du plan de continuation préparé par la coopérative Cecab devrait passer par d'importants abandons de créances d'un montant de 50,1 millions d'euros, sachant que la dette de Gad a été évaluée à 85,5 millions d'euros par le tribunal au moment de sa cessation de paiements. Il est prévu que la coopérative abandonnera les 34,8 millions d'euros déjà engagés dans sa filiale. Les banques seraient invitées à renoncer à 6,3 millions d'euros sur un total de 9 millions d'euros de concours. Les organismes sociaux et fiscaux sont également sollicités »

[Source : Stanislas du Guerny, Les Echos, Rennes]

Au-delà des faits et des difficultés financières avérées, il est important de comprendre les origines politiques de ces difficultés financières qui n’épargnent plus aucun secteur de l’agro-alimentaire breton (je n’ai pas traité ici des problèmes de Tilly Sabco, de Jean Caby, ou encore de Marine Harvest qui ont suivi quelques jours seulement les déboires de l’entreprise GAD).
 

2 - LA DÉLOCALISATION... PRÈS DE CHEZ SOI

Le tacite compromis voulu par Charles de Gaulle dans les années 60 (à l’Allemagne la suprématie industrielle et à la France la suprématie agricole) n’est plus.

Chose encore impensable il y a 20 ans,  La production agricole et les exportations agroalimentaires allemandes dépassent celles de l'Hexagone depuis 2007  (Source, Le Figaro, 08/02/2013)
Plus compétitive que sa voisine, l'Allemagne domine déjà dans le secteur du porc, mais aussi dans celui du bœuf, de la volaille, des œufs, du lait et même des fraises.  (idem supra)

  • 2.1. – le dumping social de l’Allemagne
La raison principale de ce succès est également évoquée dans cet article. Outre les qualités structurelles indéniables de notre voisine en matière d’export (quel que soit le domaine), le succès de notre voisin s’explique en premier lieu par « un atout majeur: le coût du travail est deux fois moins cher outre-Rhin, grâce à la main-d'œuvre bon marché venue de Roumanie ou de Pologne. Le secteur agricole allemand est également très performant. Les exploitations situées en ex-RDA sont grandes et modernes, grâce aux incitations visant à développer la mécanisation. Elles bénéficient aussi d'avantages fiscaux (TVA, transmission du patrimoine) (idem supra)

Ce faible coût du travail a été facilité par les réformes Hartz : réformes du marché du travail qui ont eu lieu en Allemagne entre 2003 et 2005 sous le mandat du chancelier Schroeder. Elles ont pour but de renforcer la lutte contre le chômage volontaire et d'améliorer le retour en activité des bénéficiaires d'allocations. Ces réformes controversées, officiellement, visent à adapter le droit (du travail, fiscal) allemand à la nouvelle donne économique… ».

[Source : Wikipédia]

À noter enfin qu’il n’y a pas de salaire minimum en Allemagne dans la branche de l’agriculture

  • 2.2. – La patte de l’UE : la convention des travailleurs détachés
Depuis 1996, l’UE a mis en place la convention de détachement des salariés en donnant cette définition :
«Tout travailleur qui, pendant une période limitée, exécute son travail sur le territoire d'un État membre autre que l'État sur le territoire duquel il travaille habituellement» doit être considéré comme détaché »

[Source : Les Travailleurs détachés en 7 questions, Le Figaro, le 4/12/13]

Il s'agit donc de salariés qui réalisent des missions ponctuelles dans un autre pays de l'Union européenne que celui dans lequel ils travaillent en temps normal. La durée de la mission est ainsi essentielle, un travailleur «expatrié», c'est-à-dire qui travaille habituellement à l'étranger, n'étant pas considéré comme détaché.
Evidemment, toujours selon cette directive, les États membres de l'Union doivent veiller à ce que «les entreprises garantissent aux travailleurs détachés sur leur territoire les conditions de travail et d'emploi qui sont fixées dans l'État sur le territoire duquel le travail est exécuté». Or, si les conditions de travail et de salaire qui s'appliquent sont celles du pays d'accueil, les charges sociales appliquées sont celles du pays d'origine. Ce qui aboutit à un dumping social au sein de l'UE, qui menace l'équilibre économique européen.

[Source : Les Travailleurs détachés en 7 questions, Le Figaro, le 4/12/13]

Tiens tiens ! Les salaires sont censés être des salaires du pays accueillants mais les charges sociales sont celles du pays d’origine des salariés…si cette directive était respectée..

Car, cerise sur le gâteau, selon un rapport du Sénat français de 2006, 80% des déclarations administratives préalables (normalement obligatoires  pour déclarer ce détachement) seraient « oubliées » par les entreprises (allemandes en l’occurrence)
[Source : P.Y Rougeyron, Directeur de Perspectives Libres, état de l’économie bretonne, Dailymotion, citant un rapport du Sénat de 2006 ]

  • Dans quels domaines ?
Bien que « le BTP soit le champion du travail détaché, concentrant à lui seul 37% des salariés étrangers, soit 77.700 personnes », il est intéressant de noter que « le nombre de travailleurs détachés dans l'agriculture a ainsi grimpé de plus de 1000% entre 2004 et 2011 »
[Source : Les Travailleurs détachés en 7 questions, Le Figaro, le 4/12/13]

Dans un tel contexte, les 28 membres de l’Union européenne font mine de s’indigner mais ils n’ont pas redoublé d’effort pour se réunir sur ce sujet. Comme le résume banalement le titre de l’article du Monde du 15/10/2013 intitulé « Désaccord européen sur le statut des travailleurs détachés », on constate une énième fois l’impossibilité pour les pays de l’UE, aux intérêts nationaux totalement divergents, de s’arranger sur quoi que soit.

  • Pourquoi tant d’abus ?
Malgré l'existence d'une réglementation européenne, la directive de 1996 reste finalement assez floue sur les conditions dans lesquelles une entreprise peut avoir recours à un travailleur détaché. Par exemple, la directive ne fixe aucune limite de durée de la mission de « détachement ». Et si la France milite pour qu'une nouvelle directive soit prise au niveau européen pour renforcer les contrôles, elle se heurte au refus de Londres, Varsovie et Budapest de négocier sur ce point (source idem supra)

Une fois de plus sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres  les 28 n’arrivent pas à trouver d’accord.
Une nouvelle fois, une belle illustration, si l’on peut dire, du « stratagème des chaînes ».


3 – L’ÉCOTAXE : LA GOUTTE D’EAU QUI FAIT DÉBORDER UN VASE DÉCIDÉMENT TROP PLEIN

Un malheur n’arrivant jamais seul, les entreprises de transports ont découvert l’existence d’une nouvelle taxe : l’écotaxe. Issue du grenelle de l’environnement en 2009, celle-ci s’applique aux poids-lourds de plus de 3.5 tonnes (français ou étrangers sur certaines routes) et devait entrer en application début 2014. Son produit devait servir à financer des infrastructures fluviales, ferroviaires et routières.

Hasard du calendrier, le contexte économique et social désastreux de la région a fait réagir toute une région déjà en émoi à l’annonce de la mise en place de ce nouveau dispositif.

Non seulement une saignée est opérée dans son tissu industriel mais la seule action tangible du gouvernement, par ailleurs incapable d’apporter une solution aux difficultés de cette industrie, est d’ajouter une nouvelle taxe qui pénalisera fortement les transporteurs les plus excentrés géographiquement.


Deux points sont intéressants à noter ici :

  • 3.1. Le retour aux affermages d'Ancien régime sou forme d'un "partenariat public-privé" très lucratif... pour le privé !
Au-delà du « ras-le-bol » fiscal généralisé, il faut noter que, pour la première fois, ce n’est plus l’État qui assurera seul sa mission de collecter l’impôt. Ce dernier a en effet conclu un « partenariat privé-public » avec une société privée italienne : ECOMOU’V. Cette dernière est contrôlée par un consortium international  (Thales, SNCF, Autostrade per l’Italia,) mais majoritairement détenue à 70% par Autostrade per l’Italia.

Or il est intéressant de noter que cette dernière est elle-même détenue majoritairement par…Goldman Sachs et Benetton.

Le montant escompté de cet impôt est de 1.2 milliards d’euros dont 23 % iront – en guise de « frais de collecte » ) dans les caisses de la société privée qui assurera la conception, l’installation et la gestion de la taxe poids lourds sur tout le territoire. Soit une rente de 276 millions d’euros par an.

Affermer à des intérêts privés la collecte de l’impôt est du jamais vu en France depuis la fin de l’Ancien Régime !
En outre, il faut savoir que les « frais de collecte » des impôts par l’État (TVA, Impôt sur le revenu, Impôt sur les sociétés) sont de l’ordre de 2 à 3% des fonds collectés. Les « frais de collecte » demandée par la société privée dans ce cas sont donc à peu près 10 fois plus importants !

Est-ce faire preuve de mauvais esprit que de se demander pourquoi l'on n’a pas eu recours à l’État pour collecter cette nouvelle taxe – si nouvelle taxe il devait y avoir - ?


  •  3.2. Le retour de l'inégalité devant l'impôt
*Un autre point, que l’on n’ose pas appeler « de détail » : les portions d’autoroutes dont l’usage a été privatisé par nos différents gouvernements successifs – sur fortes injonctions européennes - ne sont pas concernées par cette écotaxe. Ce qui a pour conséquence que les flux internationaux de marchandises seront sensiblement moins pénalisés que les flux intra-nationaux.

Au passage c'est un nouveau principe républicain fondamental qui vole ainsi en éclats : celui de l’universalité et de l’égalité de tous devant l’impôt. 

Des manifestants mettent également le feu à un radar routier.

 4 – LA RÉVOLTE GRONDE : LE MOUVEMENT DES « BONNETS ROUGES »



Suite aux révoltes naissantes, un mouvement populaire rassemblant toutes les catégories sociales s’est formé à Quimper le 1er novembre 2013, mouvement auquel la section militante de l’UPR du Finistère a d'ailleurs pris toute sa part.



 À l'occasion de l'anniversaire de la République, l'UPR du Finistère avait déjà fait parler d'elle dans le journal quotidien "Le Télégramme" du 22 septembre 2013. (cf. http://www.upr.fr/actualite/upr/loccasion-lanniversaire-republique-lupr-du-finistere-fait-parler-delle-journal-quotidien-telegramme)


Présence de l'UPR lors des manifestations à Quimper du 1er novembre 2013. Plusieurs de nos militants, dont Cathy Mercier, sont parvenus à apparaître en direct sur le journal de France 2, avec nos pancartes très reconnaissables.


Plusieurs faits intéressants ont pu être notés à cette occasion.
  • 1er fait intéressant : Ce mouvement breton qui transcende les clivages traditionnels n’est pas instrumentalisé par les syndicats dont l’appartenance à la Confédération Européenne des Syndicats les a éloignés progressivement des réalités du terrain et coupés de leur base. Il est inutile de rappeler que seuls 7% des Français sont syndiqués.
  • 2ème fait intéressant : En transcendant les clivages traditionnels (des petits patrons s’associant à des employés ou à des salariés), ce mouvement a bien prouvé qu’une union nationale temporaire est possible, - à l’image de ce que souhaite faire l’UPR - pour sortir la Bretagne, mais aussi la France, du piège de la « construction européenne ».
  • 3ème fait intéressant : C’est la première fois que des Bretons (on l’a entendu lors des scènes de colère ou de souffrance des salariés) s’en sont pris à l’Europe et à Bruxelles. C'est à noter d’une pierre blanche dans la mesure où la Bretagne, traditionnellement chrétienne puis sociale-démocrate, s’était toujours montré l’une des régions de France les plus favorables à la « construction européenne », en votant notamment massivement Oui lors des deux référendums de 1992 sur le traité de Maastricht et de 2005 sur la Constitution européenne.
Néanmoins, le piège à éviter - et celui-ci a bel et bien été tendu - est la récupération de cette colère souveraine par les régionalistes européistes. Très vite le mouvement des « bonnets rouges » a été en partie récupéré par ces mouvances régionalistes et autonomistes, avec l’évidente bienveillance des médias, qui ont tenté de dévier la colère contre… la République française.









Pour ces manipulateurs et les manipulés, les problèmes rencontrés ne seraient dus ni à l’euro, ni à la politique ultra-libérale imposée par l’oligarchie euro-atlantiste qui dirige l’Union européenne, ni au démantèlement de tous les pouvoirs de la République, mais bien au contraire au fait que la France serait restée… un État bien trop centralisateur !

Comme si l'écotaxe était une invention purement parisienne et ne répondait à un mouvement général imposé par la prétendue « construction européenne », déjà mis en oeuvre en Allemagne !

Et comme si d’autres États de l’Union européenne, très petits comme la Belgique ou la Grèce, ou très décentralisés comme l’Allemagne ou l’Espagne, se portaient, eux, comme des charmes ! 


 5 – ENSEIGNEMENTS

 En cette fin de 2013, 4 enseignements majeurs peuvent d'ores et déjà être tirés de cette actualité venue de Bretagne.

  • 5.1. Ce qui arrive à la Bretagne est déjà arrivé à la France.
La Bretagne était jusqu’ici relativement préservée de la disparition du tissu industriel. Avec un taux de chômage moins fort que la moyenne nationale et un tissu de TPE et PME innovantes, la Bretagne résistait mieux que certaines régions à la crise.

Comme l’a expliqué Éric Zemmour dans sa chronique du 29/10/2013 sur RTL, la Bretagne avait toujours voulu être le bon élève de l’Europe et son modèle social-démocrate à la sauce rhénane des années 70 lui convenait bien : travail sérieux et négociations loyales.

C’était sans compter sur le virage du néo-libéralisme anglo-saxon des années 80 où ce modèle social a commencé à être remis progressivement en cause. Les directives toujours plus libérales de Bruxelles ont permis à l’Allemagne de concurrencer de plus en plus la France agricole (et notamment la Bretagne).

Alors qu’on culpabilise les Bretons sur leur modèle productiviste et intensif - il est vrai qu’il ne faut pas sous-estimer les aspects (très) néfastes de ce modèle de production mais qui les y a encouragés dès les années 60 ? -, l’Allemagne est en train de faire bien pire avec des exploitations de plus en plus grandes. Ce qui est vrai dans l’agro-alimentaire l’est tout autant dans les autres secteurs. Dans les années 80, ce fut notre sidérurgie qui était sacrifiée sur l’autel de la concurrence mondiale libre et non faussée.

Manifestants contre la fermeture de l'entreprise GAD


  • 5.2. La Bretagne commence à se détacher de l’aveuglement européiste
Ce désamour naissant est intéressant à souligner. Contrairement à beaucoup de régions françaises, les Bretons, attachés à leur social-démocratie chrétienne avaient toujours eu un sentiment positif envers l’Union Européenne et ont voté – je l’ai déjà souligné – par un OUI franc et massif aux deux référendums de 1992 et 2005. Pourtant, ironie de l’Histoire, c’est d’ici que se soulève la plus grande contestation depuis des années.

Ce renversement de perspective est d’autant plus intéressant que l’Europe des régions était perçue comme permettant à la Bretagne d’affirmer encore un peu plus son identité régionale et son autonomie vis-à-vis de cet état Français continuellement dénoncé comme jacobin et lointain. L’Europe, c’était la Bretagne en grand.

Or les choses changent. Les habitants de la Bretagne sont aussi des Français comme les autres, qui commencent à comprendre que toutes ces lois et directives proviennent non pas « d’énarques parisiens » mais bel et bien de Bruxelles et d’une oligarchie euro-atlantiste élue par personne. Et cela, c’est une première, et une très bonne nouvelle pour notre mouvement.


  • 5.3. - La République française est devenue un État fantôme
Une fois de plus, la République française, totalement dépouillée de marges de manœuvre depuis l’abandon progressif - et à peu près complet – de ses différents leviers usuels (budgétaire, monétaire, économique…) n’a rien de trouvé de mieux à proposer que d’ annoncer un «pacte d’avenir».

Lequel « ressemble fort à un énième saupoudrage d’aide à des secteurs à bout de souffle que va piloter un missi dominici de son bureau. Quant aux élus socialistes bretons, ils sont inexistants et ne proposent aucune alternative crédible. Ils se complaisent dans le suivisme gouvernemental ou le discrédit des bonnets rouges plutôt que d’imaginer une mutualisation des moyens et de la réflexion »

[source : Libération Economie, Christian LOSSON, Les bonnets rouges, un mouvement populaire pas une bande de fachos »,6/11/13]

En bref, et comme le disait le Général de Gaulle : « En France, il faut toujours mettre de l’État, sinon ça merdoie ».

La vraie demande des Bretons - qui sont des Français comme les autres - c’est un retour de l’investissement public et  une plus grande solidarité nationale. Au fond, c’est cela le cri d’alerte de ces dernières semaines en Bretagne.

  • 5.4. – Le piège à éviter
La révolte légitime des Bonnets rouges  ne doit pas être récupérée par les régionalistes et autonomistes de tous poils. La tentation est grande et facile d’en vouloir à la République française. Mais, sauf pour les idéologues, les problèmes auxquels sont confrontés la région Bretagne - mais aussi toute la France - ne sont pas ceux provoqués par un État que les dinosaures de l’européisme désignent comme étant « jacobin », « tentaculaire » et « autoritaire ». Les problèmes résultent justement de l’inverse : qu'il n’y a plus d’État !

Ce dont les Français – et parmi eux les Bretons – souffrent, c’est de ne plus avoir cet État régulateur, qui assure la justice sociale et la solidarité nationale, et qui fait plier les féodalités de toute nature – notamment les féodalités économiques et financières - devant la volonté du peuple et l’intérêt général.   

Les Bretons doivent comprendre l’objectif destructeur et sournois poursuivi, en Bretagne comme dans d’autres régions d’Europe, par les dirigeants européistes. S’ils flattent autant les identités régionales et poussent insidieusement au séparatisme « dans le cadre européen »- via l’adoption de la « Charte des langues régionales » ou via une large promotion médiatique de pseudos-partis politiques qui ne représentent qu’eux-mêmes (comme Breizh Europa) - ce n’est pas par goût des identités et des folklores régionaux. C'est par une volonté bien réelle et très réfléchie de détruire l’État-nation.

Car, malgré sans doute leurs défauts, les États-nations hérités du passé sont les seules entités qui peuvent encore s’opposer à la mainmise totale et prédatrice de l’oligarchie financière euro-atlantiste sur les peuples d’Europe.


Jean-François GOURVENEC
Délégué Départemental de l'UPR pour le Finistère
Cadre bancaire

source : https://www.facebook.com/notes/fran%C3%A7ois-asselineau-union-populaire-r%C3%A9publicaine/de-laffaire-gad-%C3%A0-l%C3%A9cotaxe-et-aux-bonnets-rouges-les-enseignements-de-la-col%C3%A8re-/10151791963817038

Pierre Hillard – La charte des langues régionales ou minoritaires : arme de destruction massive

 Les discriminations vont pulluler et la France va se disloquer. Pour les dirigeants apatrides de l’U.E., c’est exactement le but recherché.

L’annonce par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 13 décembre à Quimper, de la relance du processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires a surpris certains. C’est oublier que l’Union européenne exerce une pression permanente pour aboutir à une Europe des régions à base technocratique et ethnolinguistique. Cette charte agissant comme un dissolvant n’a pas surgi par hasard.

 
B’nai B’rith, la franc-maçonnerie exclusivement juive
Les premières traces d’une reconnaissance internationale du droit ethnolinguistique remontent au XIXe siècle. Cependant, il faut véritablement attendre le traité de Versailles (1919) pour voir apparaître un programme complet de protection des ethnies et de leurs caractéristiques linguistiques. Cette affirmation fut rendue possible grâce à l’action de la franc-maçonnerie juive américaine (les « B’nai B’rith », « les fils de l’Alliance »), sous la forme d’un « mémorandum », en liaison avec le président Wilson, le président de la Cour suprême des États-Unis (Louis Brandeis) et Léo Motzkin, secrétaire général du « Comité des délégations juives » à Versailles, comme le relate la thèse de Nathan Feinberg en 1929. Dans les années qui suivirent, les pangermanistes, dirigés par Ewald Amende en liaison avec Léo Motzkin 1, élaborèrent un ensemble de mesures dans le cadre de la SDN afin de renforcer les directives issues de cette collaboration. La Seconde Guerre mondiale balaya toutes ces structures, qui ne reprirent forme qu’après 1945.

Union fédéraliste des communautés ethniques européennes
En effet, à l’initiative du Breton Joseph Martray, un congrès en faveur des groupes  ethniques est organisé en avril 1949 à Paris, avec le soutien d’Écossais, de Frisons, de Catalans et la présence d’un jeune sous-secrétaire d’État, François Mitterrand. Il aboutit à la création, en novembre 1949, de « L’Union fédéraliste des communautés ethniques européennes » (UFCE) qui, dans les années 1950, est phagocyté, financé et placé sous l’influence de l’Allemagne. Les statuts de cet institut précisent la volonté d’établir une constitution fédérale pour l’Europe, autorisant l’autonomie des groupes ethniques. C’est de cette matrice réunissant de nombreux juristes allemands, autrichiens et de la province germanophone du Haut-Adige italien qu’un véritable corps de doctrine en faveur des groupes ethniques est élaboré et voit le jour en 1967.


Avec l’appui de la Paneurope, le programme réunissant toute une batterie de mesures ethnolinguistiques est soumis en 1984, en 1988 et en 1993 (en particulier avec Siegbert Alber (Discours [PDF]), président de la Paneurope Allemagne) aux instances européennes. C’est un échec à chaque fois en raison de l’ampleur du projet.

Paneurope Allemagne
Pour réussir à imposer un ordre ethnique en Europe, la Charte des langues régionales est traitée à part dès 1988. Détachée du corps de doctrine, elle est promue par un groupe de travail comprenant entre autres un rapporteur, l’avocat allemand Herbert Kohn (Discours [PDF 18,8 Mo]) membre du comité juridique de l’UFCE, et le président du groupe de travail, le juriste autrichien Theodor Veiter (Discours [PDF 14,4 Mo]). Cette préparation permit l’élaboration de la résolution 192 (1988) [PDF 14,9 Mo], prélude à la Charte européenne des langues régionales, présentée lors du congrès de l’UFCE à Anvers en octobre 1988. Le secrétaire général de l’UFCE, Armin Nickelsen, ne se priva pas dans deux lettres [PDF] pour nous confirmer le rôle des différents protagonistes dans la promotion de ce texte.


lundi 23 décembre 2013

Les partis politiques respectent-ils l'intelligence des francais ?


vidéo 1/5 (59 mn) >>> http://www.youtube.com/watch?v=AXr4UPnJSfQ

vidéo 2/5 (44 mn) >>> http://www.youtube.com/watch?v=Ppe41Zkuxrk

vidéo 3/5 (49 mn) >>> http://www.youtube.com/watch?v=bm-G1po-Fnw

vidéo 4/5 (32 mn) >>> http://www.youtube.com/watch?v=Z48IV1B13_g

vidéo 5/5 (52 mn) >>> http://www.youtube.com/watch?v=KRrZBh2hpL4

Le vrai visage du syndicalisme : il mène à tout surtout pour ceux qui en vivent bien

 "C’est Édouard Martin, le syndicaliste CFDT qui  s’était illustré lors de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, qui conduira la liste PS, oui, vous avez bien entendu, la liste PS aux élections européennes de 2014 dans le Grand Est. Certains y verront une trahison, comme ses petits camarades locaux de FO, à commencer par Walter Broccoli, qui estime ainsi, je cite : « qu'il s'est servi de Florange pour son ambition personnelle. Il s'est servi de nous jusqu'au bout ». Le secrétaire général adjoint FO à Florange, Frédéric Weber, n’est pas plus tendre, je cite : « Les masquent tombent enfin, je suis très déçu. Edouard Martin va hurler avec des loups qu'il a auparavant combattus. »
 
D’autres ne seront pas étonnés, pour peu qu’ils connaissent le fonctionnement des syndicats en France. Force Ouvrière a été financée pendant des années par la CIA, la CGT par le Komintern… Le Medef lui-même faisait circuler de l’argent en liquide vers les syndicalistes « pour permettre le dialogue social ». Les grands patrons syndicaux ont aussi leur place aux diners du Siècle, ce Club oligarchique, qui réunit politiciens, journalistes, patrons d’entreprises et syndicalistes pour mieux gouverner la France, ou tout du moins lui imposer ses points de vue. Nicole Notat, l’ancienne égérie de la CFDT, en est même la Présidente. On ne compte plus non plus, les affaires locales impliquant des sections syndicales  et où l’on découvre des bateaux, des voitures de luxes ou des châteaux, financés avec les caisses syndicales ou les Comités d’établissements, gérés par eux.
 
Ce sont des milliards d’euros qui transitent par leur caisse. Soit en dotation directe par les fonds publics, 4 milliards par an. Soit par les comités d’établissements des grandes entreprises publiques comme la SNCF, la RATP, ou EDF. En effet, 1% de chaque facture d’électricité payée par le consommateur, sert au financement du Comité d’Entreprise d’EDF, qui dispose ainsi d’un monopole de fait. Le budget de la CCAS, la Caisse Centrale des Activités Sociales, représente 650 millions d’euros par an. La gestion de cette organisation nébuleuse, qui emploie 5 000 personnes, a été maintes fois mise en cause. Mais personne n’a vraiment envie de détailler la gestion de ce comité qui, outre les multiples mises en garde de la Cour des comptes, fait aussi l’objet d’une poursuite en justice. Une dizaine de dirigeants du CE, la CGT et la Fédération des mines et de l’énergie, sont impliqués. Et la charge est lourde : soupçons d’emplois fictifs, « paiements effectués par la CCAS pour des prestations au profit d’organisations proches de la CGT », « recours à des fournisseurs dont les prix étaient anormalement élevés », subventions pour la Fête de l’Huma, etc. L’instruction est en cours. Le sujet est évidemment politique, comme l’assure un proche du dossier, je cite : «Tout le monde sait ce qui se passe, notamment du côté du gouvernement. La CGT a une lourde responsabilité ».
 
Plutôt que de se plonger dans cette mauvaise gestion, la gauche, tout comme la droite avant elle, préfère demander aux consommateurs de régler la facture. Car si les syndicats sont inutiles et malsains pour les salariés qu’ils ne représentent plus — rappelons que seulement 13% de la Fonction publique et 4% des salariés du privé sont syndiqués — Ils sont en revanche, très utiles pour étouffer toute velléité de contestation sociale. Signataires de tous les accords internationaux qui ont ruiné l’économie française, de Maastricht à Schengen, en passant par les Traité d’Amsterdam et de Lisbonne, les syndicats ont eu beau jeu d’en dénoncer les effets pervers, tout en en louant les causes : mondialisme, libre circulation des personnes et des biens, concurrence faussée ou immigration de masse…Si « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », les salariés eux, se meurent des syndicalistes qui chérissent surtout leur propre cause et leur carrière…
 
Alors, il est peut-être temps pour la France de tourner la page de l’organisation sociale de 1945. Il est peut-être temps en effet, d’en finir avec ses syndicats inutiles, ruineux et corrupteurs. L’affaire des Bonnets Rouges en Bretagne, échappant totalement à des centrales syndicales non seulement dépassées mais hostiles, a prouvé que l’on peut organiser des mouvements sociaux sans eux… et les mener à bien. Et c’est sans doute cela qui fait si peur aux gouvernants. Des mouvements contestataires, non contrôlés par des syndicalistes si à propos pour faire retomber la pression quand ils en reçoivent l’ordre. Bref, des mouvements populaires. Quelle horreur… "


la vidéo >>> http://www.prorussia.tv/Le-vrai-visage-du-syndicalisme-il-mene-a-tout-surtout-pour-ceux-qui-en-vivent-bien_v683.html

samedi 21 décembre 2013

Les artifices statistiques de la baisse du chômage : quand la boîte à outils présidentielle se transforme en bidouillage

      Rappelez-vous des propos du président Hollande lors de son entretien télévisé du 29 mars 2013 [1], il y parlait de boîte à outils. Si cette dernière n’a pas résolu les problèmes de l’économie française, elle a tourné à plein régime pour bidouiller les chiffres économiques. Nous n’allons pas parler ici des chiffres médiocres de la croissance française mais nous nous centrerons sur le chômage, sujet qui préoccupe profondément les Français. [2]

Le gouvernement nous explique depuis le début de l’année qu’il va inverser la courbe du chômage. Miracle ! Cette prétendue baisse du chômage aurait commencé en octobre 2013 avec 20 500 demandeurs d’emploi en moins. [3]

Nous expliquerons dans un premier temps quelles sont les différentes composantes du chômage et pourquoi les chiffres annoncés ne sont pas pertinents. Nous verrons ensuite quel est le vrai taux de chômage et enfin nous montrerons que cette tromperie existe également au sein de l’UE.

Quelles sont les différentes composantes du chômage et pourquoi les chiffres annoncés ne sont pas pertinents ?


      Les chiffres émis par la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) que commentent le gouvernement et les médias concernent le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi. Il ne s’agit pas de facto du nombre de chômeurs puisque de nombreux chômeurs peuvent être radiés de Pôle emploi  [4] ou ne pas s’y être inscrits.

Il y a donc une confusion délibérée entre chômage et demandeurs d’emploi. Les chiffres de la DARES sont ceux des demandeurs d’emploi, pas ceux du chômage. Rappelons tout de même la vraie définition économique du chômage:

Taux de chômage = chômeurs/population active

Pour être chômeur, il faut être en état de travailler tout en étant sans travail régulier. On voit tout de suite que “l’assiette” est beaucoup plus large que les simples demandeurs d’emploi inscrits à pôle emploi.

Analysons maintenant “l’assiette” utilisée par la DARES. Il existe 5 catégories de demandeurs d’emploi [5]:
- catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
- catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;
- catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).

Le bidouillage présidentiel et médiatique réside dans le fait qu’on ne parle que de la catégorie A. Cette dernière a diminué de 20 500 personnes, passant de 3 295 700 à 3 275 200. On ne peut que s’en réjouir, mais qu’en est-il des autres catégories? Au sens du BIT (Bureau International du Travail) [6], les catégories B et D sont aussi incontestablement des chômeurs !

Nous allons donc voir dans la seconde partie les véritables chiffres du chômage et son augmentation continue.

Quel est le vrai taux de chômage?


      Regardons quelle est la situation sur les deux dernières années, toutes catégories comprises. [7]

demandeurs-emploi-dares


On voit que, toutes catégories confondues, le chômage est en hausse sur le mois d’octobre (+ 55 900) :

  • catégorie A : – 20 500 =>  -0,6 % (+ 6 % sur 1 an)
  • catégorie B : + 23 700 =>  +3,7 % (+ 8,7 % sur 1 an)
  • catégorie C : + 36 400 => +4 % (+ 8,5 % sur 1 an)
  • catégorie D : + 8 400 => +3,1 % (+ 7,9 % sur 1 an)
  • catégorie E : + 7 900 => +2,2% (+ 2,8 % sur 1 an)

La réalité est donc malheureusement une hausse constante des demandeurs d’emploi sur ces dernières années. Le vrai chiffre n’est pas de 3 275 200 mais d’au moins  4 215 600 personnes au sens du BIT (catégories A, B et D)  et jusqu’à  5 528 900 personnes toutes catégories confondues. On note par ailleurs que sur une échelle de temps plus longue les catégories de C et E croissent plus vite que les catégories conventionnelles (A, B, D), signe d’une précarité croissante de l’emploi.


demandeurs-emploi-dares-10ansSi l’on creuse au-delà des demandeurs d’emploi et que l’on s’intéresse au chômage au sens large du terme, c’est-à-dire incluant les non-inscrits et les personnes radiées, le constat est encore plus alarmant. Il convient pour cela de creuser un peu plus le rapport et de se plonger sur les sorties de Pôle emploi.

[8]
sorties-pole-emploi


Qu’observe-t-on? Si l’on excepte les reprises d’emploi déclarées, nous avons les entrées en stage, les arrêts de recherche, les cessations d’inscription, les radiations et autres cas, soit au bas mot 355 400 personnes de plus, sans compter les DOM-TOM.  Nous sommes donc plus près de 6 000 000 de chômeurs que des 3 000 000 annoncés par le gouvernement. Notons que la catégorie qui augmente le plus est celles des radiations administratives (+ 25,8 % en un mois, soit + 10 800 personnes et + 34,5 % sur un an, soit + 13 500 personnes). On constate par conséquent qu’au-delà des emplois aidés le gouvernement via Pôle emploi sort des gens de la catégorie demandeurs d’emploi pour bidouiller les “chiffres du chômage”.

Les demandeurs d’emploi en fin de droit ne font également qu’augmenter [9]. Quand on traite du chômage, il faut aller un peu plus loin que la simple catégorie A des demandeurs d’emploi…

Ce drame français du chômage doit bien évidemment être resitué dans le cadre de l’UE, à l’heure où les décisions majeures sont prises au sein de cette institution et où l’euro asphyxie notre économie. Par conséquent, on ne cherche pas non plus à mettre tous les maux sur le gouvernement Hollande qui est dans la continuité puisque comme le disait Philippe Séguin “droite et gauche sont les détaillants du même grossiste, l’Europe”.

Le mensonge et la tromperie sur le chômage au cœur de l’UE et de la zone euro


      François Mitterrand disait “je suis partagé entre deux ambitions: celle de la construction de l’Europe et celle de la justice sociale”. Avec l’adoption et  la mise en place de Maastricht et de l’euro, il a choisi l’Europe au détriment de la justice sociale. L’euro est une machine à fabriquer du chômage et de la pauvreté dans les pays où la compétitivité n’est pas assez importante par rapport au taux de change de l’euro.

Comme l’expliquaient François Asselineau [10] et moi-même [11] dans des articles précédents, l’euro a un rôle clé dans la flambée du chômage. La zone euro est la plus faible zone de croissance du monde et atteint des taux de chômage record [12].

Les européistes et leurs différents instituts ne sont pas en reste dans l’utilisation de leur boîte à outils pour bidouiller les chiffres et masquer la réalité. Nous n’allons pas ici rentrer dans l’approximation du nombre de chômeurs mais nous allons mettre à nouveau en lumière la tromperie d’Eurostat qui montre délibérément deux uniques agrégats: le taux de chômage de la zone euro à 17 et celui de l’UE à 28. Le taux de chômage de la zone euro étant colossal et pesant sur celui de l’UE à 28, cela donne l’impression d’une croissance du chômage homogène que l’on soit dans l’euro ou non. La réalité statistique est tout autre.

Nous allons donc souligner à nouveau, avec une mise à jour des chiffres, la divergence profonde des taux de chômage selon si l’on est dans l’euro ou non :

taux-chomage-ze-hze 
[13]


Un bon graphique est parfois plus évocateur que des longues phrases. En le voyant, comment peut-on encore croire le mythe européiste selon lequel l’euro nous protégerait ?

      En guise de conclusion, citons George Orwell,  « dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ».  L’UPR par son travail d’information et son combat politique, malgré la censure éhontée des médias de masse, fait figure d’acte révolutionnaire permanent. Nous vous invitons à cet égard à regarder, si vous ne l’avez pas déjà fait, les conférences de François Asselineau, notamment la tragédie de l’euro [14] et la tromperie universelle comme mode de gouvernement [15], deux conférences qui correspondent parfaitement au fond de cet article.
Charles-Henri Gallois
Référent temporaire de l’UPR pour la Nièvre (58)
Cadre financier dans un grand groupe français



http://www.upr.fr/actualite/france/les-artifices-statistiques-de-la-baisse-du-chomage-quand-la-boite-outils-presidentielle-se-transforme-en-bidouillage-par-charles-henri-gallois

jeudi 19 décembre 2013

Le PS récompense-t-il Édouard Martin pour avoir neutralisé la colère des salariés de Florange ?

 Le Parti Socialiste a annoncé qu’Édouard Martin, responsable CFDT du site ArcelorMittal de Florange, sera la tête de la liste PS de la région Grand Est aux élections européennes de 2014. Il est sûr d’être élu et donc de toucher les 12 à 15.000 euros nets par mois d’indemnités parlementaires (selon sa participation aux séances), sans compter la rémunération mensuelle prévue pour ses futurs collaborateurs, de 21.000 euros.

Rappelons qu’Édouard Martin a soigneusement caché, aux ouvriers dont il était censé défendre les intérêts, les véritables raisons du démembrement d’Arcelor par Mittal. L’UPR rappelle que, si Mittal a pu acheter Arcelor au premier semestre 2006, c’est uniquement grâce aux traités européens qui interdisent toute restriction aux mouvements de capitaux entre les États membres, et entre les États membres et les États tiers (article 63 du TFUE).

Quelques mois avant ce funeste rachat, le gouvernement français, opposé au projet, avait voulu prendre un décret contre les OPA hostiles dans des secteurs jugés stratégiques. Il avait dû y renoncer sous la pression de la Commissaire européenne à la concurrence, Mme Neelie Kroes. Élue par personne, cette Néerlandaise très proche des intérêts industriels et financiers américains, avait d’ailleurs humilié publiquement le Premier ministre français dans une déclaration en date du 14 septembre 2005 transmise aux agences de presse pour justifier que la Commission impose le rachat à la France : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être complaisants face à la résurgence actuelle de la rhétorique protectionniste. Le risque est à la fois réel et urgent ».

Édouard Martin va maintenant s’employer à défendre la construction européenne, cause des malheurs d’Arcelor, pour le compte du Parti socialiste après l’avoir défendue pour le compte de la CFDT, membre de la Confédération européenne des syndicats, elle-même financée par la Commission européenne.

Au cours de la campagne électorale qui s’annonce, Édouard Martin va probablement promettre aux électeurs de bâtir une « autre Europe », en reprenant ainsi le slogan éculé dont tous les partis politiques rebattent les oreilles des Français depuis 1979, date du premier scrutin européen. L’UPR rappelle que toute « autre Europe » est impossible puisqu’elle devrait satisfaire l’unanimité de 28 intérêts nationaux qui divergent dans tous les domaines.



mercredi 18 décembre 2013

UNE NOUVELLE ANALYSE DE PAUL CRAIG ROBERTS QUI CONFIRME A 100% CELLES DE FRANCOIS ASSELINEAU

 Je crois utile d'attirer l'attention des lecteurs sur un article très intéressant, paru dans Réseau International, qui commente notamment un article de Paul Craig Roberts, ancien sous-secrétaire au Trésor dans l'administration Reagan, ancien membre du très puissant Center for Strategic and International Studies, et ancien chroniqueur du Wall Street Journal.
Comme les lecteurs pourront le constater, petit à petit mais de façon inexorable, les événements et les analyses venues du monde entier confirment à 100% toutes les analyses qui sont au fondement de la création de l’UPR. A savoir que la construction européenne et l'OTAN sont les deux mêmes faces de la même médaille, celle de l'asservissement des peuples d'Europe à l'hégémonie américaine, et que cet asservissement nous entraîne vers la dictature et une guerre mondiale.
Petit à petit, mais de façon inexorable, de plus en plus de gens commencent à comprendre que la sauvegarde de la Paix du monde passe OBLIGATOIREMENT par la sortie de l'UE et de l'OTAN, conformément à ce que propose l'UPR depuis sa création il y a 6 ans et 9 mois.
Petit à petit, mais de façon inexorable, de plus en plus de gens commencent à réaliser qu'à part l'UPR, AUCUN autre mouvement politique français ne parle aux Français de ces questions fondamentales.
En particulier pas le FN qui, bien au contraire, ne cesse de jouer le jeu stratégique de Washington, en tentant de dévier la colère des Français sur l'immigration et sur les ennemis géopolitiques de la puissance américaine en déclin.
Comment s'étonner, dès lors, que Mme Le Pen et le FN soient constamment promus dans les médias à la botte, tandis que le flot grandissant des adhérents de l'UPR est gardé secret ?

FA
17 décembre 2013

A LIRE >>> http://reseauinternational.net/2013/12/17/les-usa-veulent-la-guerre/


« La dissolution de l’État-nation !… »




« L’Europe sera d’autant plus intéressante qu’il y aura la dissolution des États-nations ! »

Voilà ce qui a été affirmé publiquement lors du débat « Mots Croisés », dont vous trouverez l’extrait vidéo ci-dessous, par une éminente représentante d’EELV plus connue sous l’appellation Europe Écologie-Les Verts membre à part entière de la majorité actuelle.
C’est bien l’objectif, pour une fois clairement avoué et explicité, d’un certain nombre de mamamouchis qui nous dirigent non pas dans le but de servir notre pays, mais bel et bien de le dissoudre !
Dans l’esprit de nos europathes (un psychopathe européen), l’État-nation est la cible à abattre puisque par définition, il ne peut pas y avoir d’État fédéral en Europe avec des nations puissantes.
Pour ceux qui s’intéressent aux affaires européennes, ce débat n’est pas nouveau, il est même récurrent, en réalité c’est un débat historique.
Depuis les origines de la construction européenne, à savoir la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier), dans l’immédiat après-guerre ou presque, deux courants de pensée se sont opposés dès le départ.

L’Europe des nations ou l’Europe fédérale

Voilà le grand choix. Jusqu’à la chute du mur de Berlin que nous résumerons par le début des années 90, l’Europe, la construction européenne, c’était avant tout l’Europe des Nations. À partir de la réunification allemande, pays lui-même construit sur un modèle fédéral et porteur de cette idée de fédération au sein de l’Europe, la France de Mitterrand, voulant arrimer une nouvelle grande Allemagne réunifiée à l’Europe dans une communauté très forte d’intérêt, échangera sa bienveillance dans le cadre du processus de réunification allemand contre la création d’une monnaie unique, l’euro, pas décisif vers l’Europe fédérale et l’abandon progressif et rapide du concept d’État-nation.
Presque 25 ans après, les fédéralistes, qui occupent désormais tous les postes importants aussi bien dans les instances européennes qu’au sein des systèmes politiques de chaque pays, avancent leurs pions et procèdent au démantèlement systématique de toutes les nations, de tout ce qui en fait le ciment, seule façon pour eux de créer une véritable identité européenne.
Ne soyez plus Français, Espagnol, Italien, mais Européen… Encore une fois, on encense la différence, et pourtant on casse consciencieusement tout ce qui contribue à la richesse de cette différence.
L’Europe est un continent richissime de culture, d’histoire (pas toujours joyeuse), d’architecture, de littérature, de paysages et de géographie. L’Europe c’est la différence. Or ces différences doivent être effacées pour construire de toutes pièces une « âme » européenne qui n’a jamais existé, n’existe pas si ce n’est dans les fantasmes d’europathes de plus en plus fous, et n’existera jamais.
L’âme européenne n’existera pas plus qu’elle n’a existé dans l’ex-URSS, Union des Républiques Socialistes et Soviétiques, qui ne devait sa survie et son existence qu’à l’omniprésence d’une police politique, du KGB… et d’une dictature.
L’Europe fédérale dont rêve Europe Écologie, l’Europe qui serait « une et indivisible », n’est qu’une chimère et un délire intellectuel qui ne peut s’épanouir que par des dénis de démocratie répétés et de plus en plus graves. L’Europe fédérale ne peut être qu’une dictature politique à terme, où les peuples, dissous, affaiblis, cassés, brisés, se verront imposer comme c’est déjà le cas des oukases décidés à des centaines de kilomètres de chez eux, par une caste dirigeante en rien représentative.
Le rêve de l’Europe fédérale, construit sur la destruction des nations européennes, revient à rêver de la construction d’une nouvelle EURSS…

Des conséquences économiques, sociales et politiques multiples

Pour certains, la fin justifie tous les moyens, même les plus abjects, les plus mensongers ou les plus dangereux. Je ne fais pas partie de ceux là. Je considère que les équilibres, économiques, sociaux ou politiques, sont toujours précaires et que prendre le risque de les déstabiliser est une erreur.
Encore une fois, l’idée est que pour construire l’Europe et l’identité européenne, il faut faire table rase du passé, effacer ce qui existait avant. Je pense qu’en prenant notre temps et en laissant à chaque nation le temps nécessaire à sa propre évolution, nous tendrions naturellement vers une Europe fédérale qui aurait cependant des contours certainement plus limités.
Mais non. Nos europathes sont pressés de voir s’accomplir leur rêve idéologique qui va s’avérer un cauchemar pour tous les peuples.
Prenons deux exemples.
Le premier c’est l’immigration. L’immigration est favorisée dans ce qu’il y a de plus provocant pour les populations déjà établies dans chaque pays européen. Non seulement il est stupide de dire que l’Europe a besoin de plus de bras venant d’ailleurs lorsque le chômage en général et des jeunes en particulier fait des ravages à travers toute l’Europe, mais c’est économiquement suicidaire puisque cela, en réalité, sert à provoquer des pressions à la baisse sur les salaires servant au passage non pas les intérêts des peuples ni même des migrants surexploités mais d’un patronat sans foi ni loi.

L’immigration n’est plus une générosité et un don pour l’autre. Elle est un outil de destruction.

L’immigration, telle qu’elle est conçue par vos élites europathes, n’est pas et n’a jamais été un don ou une générosité, si c’était le cas alors cela vaudrait la peine de défendre cette valeur importante.
Hélas, l’immigration est un outil qui participe de la destruction et de la « dissolution » comme le dit si bien Europe Écologie-Les Verts des identités nationales. Cette immigration-là, celle qui est conçue comme un outil de destruction et pas comme une véritable générosité, fait le malheur aussi bien de ceux qui sont déjà là que de ceux qui arrivent et qui ne savent même plus dans quoi s’intégrer sans que l’on puisse leur en vouloir !
Logiquement, ne sachant pas nous définir nous-mêmes, refusant notre héritage, dépossédés de nos cultures respectives, nous devenons tous des apatrides. Mais c’est ce qui est souhaité, pour pouvoir après installer cette âme européenne dont personne n’est capable d’ailleurs de donner la moindre définition, ni de définir les contours, mais qui sera vraisemblablement basée sur un mix entre hyperexploitation des masses et surconsommation sur fond de misère afin de garantir des bénéfices plantureux à une caste très réduite de très riches.
Le problème c’est que lorsqu’il n’y a plus de ciment national, la nature ayant horreur du vide, et comme il n’y a pas encore et avant longtemps de ciment européen, il ne peut se créer que des replis communautaires. Une juxtaposition de communautés qui se supportent de moins en moins, le tout évidemment exacerbé par une situation économique déplorable également voulue. Certains se demandent encore doctement comment lutter contre la montée des « populismes » et des « extrémismes »… certainement pas avec plus d’immigration et plus d’Europe en tout cas !
Cette politique conduit donc inéluctablement au mieux vers des troubles intercommunautaires majeurs, au pire vers des guerres civiles avec une balkanisation des grandes nations européennes, qui ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes le tout pour le plus grand malheur de dizaines de millions de personnes toutes origines, cultures, couleurs, et religions confondues. La guerre est très égalitariste et le sang des victimes innocentes est toujours rouge lorsqu’il coule sur les sols.
L’armée suisse fait exactement cette analyse prospective lorsqu’elle effectue ses deux dernières années ses grandes manœuvres en les basant sur des scénarios d’effondrement économique de l’Europe et de guerres civiles.

Le carcan de l’euro est un danger provoqué par l’idéologie des europhates

Si l’immigration est un outil de destruction massive, il en va de même de l’euro qui a été conçu comme un carcan et une dépossession de souveraineté. Là encore l’idée c’est de dissoudre les nations. Si en réalité l’idée de Mitterrand était d’arrimer l’Allemagne avec certitude à un destin européen, ce qui est d’ailleurs réussi dans la mesure où l’Allemagne est aussi empêtrée dans l’euro que tous les autres pays d’Europe, la caste de technocrates eurocrates et europathes qui dirige Bruxelles et menée par un type horrible comme Barroso a réussi avec les années à transformer le rêve d’une monnaie unique en cauchemar économique absolu.
L’euro n’est pas démocratique mais une dictature monétaire qui nous retire toute marge de manœuvre, même si je persiste à dire que sortir de l’euro ne doit pas être LE projet mais la conséquence DU grand projet fédérateur dont a besoin notre pays.
L’euro sert d’outil pour mettre en pièce des États entiers et je ne parle pas uniquement de la Grèce mais aussi de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie et bien évidemment de la France qui, en 2014, commencera à goûter aux véritables joies des instructions économiques d’une Commission de Bruxelles qui n’est rien d’autre que l’incarnation d’un Politburo d’une EURSS désormais en place et qui ne recule devant rien, y compris à acheter des pages de publicité entière dans les magazines français entre autres pour diffuser des « articles » à la gloire de l’Europe, ce qui a provoqué comme le dévoilait récemment le Canard Enchaîné une levée de boucliers des journalistes qui souhaitaient qu’il soit porté la mention « publirédactionnel »… !!
Aucun des pays d’Europe du Sud y compris la France ne pourront s’en sortir sans également utiliser le levier de l’ajustement monétaire (ce qui ne veut pas dire que ce ne sera pas douloureux).
L’Europe ne nous propose rien, si ce n’est encore plus de rigueur et d’austérité, dans le cadre d’une politique déflationniste majeure, afin là encore de laminer les peuples, de dissoudre les États, de les détruire.

L’euro est l’arme de destruction massive des États-providences, ces États que l’on peut aimer car ils vous protégeaient. Il faut, dans l’idéologie des europathes, les tuer

Il faut bien comprendre que la déflation entraîne une baisse du PIB et donc des rentrées fiscales pour les États. Conséquence : le stock de dette devient de plus en plus important proportionnellement et le ratio dette sur PIB se détériore jusqu’à l’insolvabilité. Il faut donc encore plus d’impôts et plus de réduction de dépense. Les États et les hommes politiques nationaux sont donc haïs par des populations entières… là encore destruction des États, du sentiment national… pour qu’il ne reste à la fin plus qu’un immense État fédéral européen.
Bienvenue en EURSS, et croyez-moi, cette Europe-là qui est la négation de tout humanisme, de toute tolérance, de toute différence, n’est pas et ne sera pas une démocratie. Elle est une dictature en puissance. Une dictature en devenir.
Ne vous méprenez pas ni sur les intentions ni sur les outils utilisés sous couvert de bons sentiments défendus par de bons idiots utiles.
C’est aussi pour cela que l’équipe dirigeante actuelle, qui est profondément imprégnée de tous ces idéaux europathes, veut casser la notion même de famille, car l’idée de famille a toujours été un pilier essentiel dans la nation française.
Croyez-moi, tout est lié. Il n’y a là-dedans aucun complot mais une politique pensée, structurée, un objectif, des moyens alloués, et surtout des fervents partisans d’une idéologie européenne mortifère pour les peuples.
Construire l’Europe c’est tuer les nations. Tuer les nations c’est les dissoudre. Dissoudre les nations c’est dissoudre les peuples et les États. Dissoudre les États et les peuples peut être réalisé à l’aide de deux outils particulièrement puissants : l’immigration et l’euro. CQFD.
Sauf que le jour où l’Europe sera à feu et sang, alors il faudra juger toutes ces bonnes âmes d’Europe Écologie-Les Verts et de façon générale tous ces europathes non pas pour haute trahison, mais pour crime contre l’humanité, car lorsque les haines se déchaîneront, et elles se déchaîneront, alors nous ne serons plus dans de la haute trahison, mais bien dans du crime contre l’humanité et nos europathes devront être comptable de chaque victime.
C’est pour cette raison qu’il faut se battre contre cette Europe. Sans cesse. Ne jamais l’accepter.
Il faut déclarer la guerre à l’idée d’Europe fédérale car l’Europe fédérale, elle, est bien en guerre contre chacun d’entre nous.
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT

source >>> http://www.lecontrarien.com/2013/12/18