"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

mardi 30 avril 2013

SCHIZOPHRÉNIE GALOPANTE AU GOUVERNEMENT


- Le projet de loi Fioraso du 20 mars 2013 veut violer l'article 2 de la Constitution, bannir le français de l'enseignement supérieur, et souligne la ringardise du français ; 
- la circulaire Ayrault du 25 avril 2013 veut faire respecter l'article 2 de la Constitution, bannir l'anglais du gouvernement et souligne la modernité du français !
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On vient d'apprendre que le Premier ministre [NDLR : M. Jean-Marc Ayrault ] a envoyé, le 25 avril 2013, une circulaire à tous les membres du gouvernement pour exiger... qu'ils arrêtent de s'exprimer en anglais.

Cette sortie inhabituelle du Premier ministre fait suite au lancement, le 24 avril, d'une énième « opération de com' » de l'inénarrable Arnaud Montebourg.

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Une opération de com' baptisée « Silver Economy »
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En concertation avec la célébrissime Michèle Delaunay [NDLR : ministre chargée des Personnes âgées ], le « ministre du Redressement productif » a en effet cru bon de convoquer la presse aux ordres pour lui présenter le lancement de la « Silver Economy ».

On ne sait pas ce que cache ce concept fumeux, si ce n'est que les deux ministres ont entendu désigner par là une « nouvelle filière qui regroupe toutes les entreprises agissant pour et/ou avec les personnes âgées ». Le mot anglais « Silver » (= "argent") fait donc référence aux cheveux grisonnants des personnes âgées. Quelle classe !

Naturellement, les deux ministres, qui n'ont plus un sou et plus aucun levier de commande, n'ont à peu près aucun moyen d'influer en quoi que ce soit sur « les entreprises agissant pour et/ou avec les personnes âgées ». Leur « Silver Economy » n'est donc encore une fois, qu'un emballage hollywoodien sans le moindre contenu.

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La colère de M. Ayrault
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Mais le problème n'est pas là : il tient au fait que le Premier ministre - dont la rumeur parisienne assure qu'il ne supporte plus Montebourg - n'a pas supporté de voir deux ministres du gouvernement français lancer une politique - fût-elle bidon - portant un nom anglais.

M. Ayrault a donc publié une circulaire pour rappeler aux ministres que, selon la Constitution, « la langue de la République est le français »... Voilà qui en dit long sur le degré d'indignité nationale dans lequel ont sombré les membres du gouvernement français !

Dans sa circulaire, le Premier ministre explique à ses ministres que le français « est à même d'exprimer toutes les réalités contemporaines et de désigner les innovations qui ne cessent de voir le jour dans les sciences et les techniques »

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Une schizophrénie galopante
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À tout prendre, cette réaction de M. Ayrault pourrait passer pour judicieuse et bienvenue si elle ne témoignait pas d'une schizophrénie galopante chez le Premier ministre.

Car, au moment même où il tape du poing sur la table pour exiger que les ministres parlent en français, le même M. Ayrault a donné son feu vert pour présenter à l'Assemblée nationale le projet de "loi Fioraso", dont l'article 2 vise à autoriser des établissements d'enseignement supérieur et de recherche à effectuer leurs cours et leurs examens entièrement, exclusivement et obligatoirement en langue anglo-américaine ! Ce qui, précisément, contrevient à l'article 2 de la Constitution que M. Ayrault a envoyé dans les gencives de ses ministres récalcitrants.

D'un côté une circulaire pour bannir l'anglais et rappeler l'article 2 de la Constitution, de l'autre côté le projet de loi Fioraso pour bannir le français de l'enseignement supérieur et piétiner l'article 2 de la Constitution... À l'évidence, M. Ayrault et le gouvernement tout entier souffrent d'une schizophrénie galopante.

FA

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POST SCRIPTUM

Notre pétition pour demander au gouvernement français de renoncer au projet de loi Fioraso vient de dépasser les 8 700 signatures ( 8 706 signatures le 30 avril 2013 à 03h00).

Les 8 706 signataires de notre pétition vivent dans 70 États du monde, dont la France :
1. Afrique du Sud
2. Algérie
3. Allemagne
4. Arabie saoudite
5. Argentine
6. Australie
7. Autriche
8. Belgique
9. Brésil
10. Bulgarie
11. Canada
12. Cambodge
13. Chili
14. Chine
15. Colombie
16. Congo
17. Corée du sud
18. Danemark
19. Djibouti
20. Espagne
21. Équateur
22. États-Unis
23. Finlande
24. France
25. Ghana
26. Grèce
27. Guatemala
28. Hong Kong
29. Ile Maurice
30. Inde
31. Iran
32. Irlande
33. Israël
34. Italie
35. Japon
36. Kenya
37. Koweït
38. Luxembourg
39. Liban
40. Grèce
41. Madagascar
42. Malaisie
43. Mali
44. Maroc
45. Mexique
46. Monaco
47. Mozambique
48. Norvège
49. Nouvelle-Zélande
50. Pays Bas
51. Pérou
52. Philippines
53. Pologne
54. Porto Rico
55. Portugal
56. République tchèque
57. Roumanie
58. Royaume-Uni
59. Russie
60. Saint Domingue
61. Sénégal
62. Singapour
63. Sri Lanka
64. Suède
65. Suisse
66. Taïwan
67. Thaïlande
68. Tunisie
69. Venezuela
70. Vietnam

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REDOUBLONS LA MOBILISATION :
LE GOUVERNEMENT PEUT CÉDER.
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Signez et faites signer au maximum cette pétition lancée par l'UPR, et ouverte à tous, contre la loi Fioraso :
http://www.petitions24.net/signatures/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_langue_francaise/start/8730

lundi 29 avril 2013

Dédicace spéciale à tous les Français qui haussent les épaules dès que l'on parle des actions secrètes de la CIA : LE PRÉSIDENT AFGHAN RECONNAÎT AVOIR REÇU DES DIZAINES DE MILLIONS DE DOLLARS EN ESPÈCES DE LA PART DE LA CIA

Le New York Times a révélé dans son édition datée de ce lundi 29 avril 2013 que la CIA a secrètement livré dans des valises et des sacs à dos des dizaines de millions de dollars en liquide à la présidence afghane.
Suite à cet article d'investigation qui fait honneur au grand journal new-yorkais, le président afghan Hamid Karzaï vient de reconnaître officiellement que c'était exact : les services de renseignement américains (CIA) ont versé ces sommes depuis les dix dernières années au Conseil national de sécurité (CNS), un organisme dépendant de la présidence.



http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/04/29/hamid-karzai-reconnait-avoir-recu-l-argent-fantome-de-la-cia_3168350_3216.html

dimanche 28 avril 2013

RUSLAN TSARNAEV, ONCLE DES 2 TERRORISTES TCHÉTCHÈNES DE BOSTON, EST LE GENDRE D'UN ANCIEN TRÈS HAUT RESPONSABLE DE LA CIA



RUSLAN TSARNAEV ( dit "TSARNI") , L'ONCLE DES 2 TERRORISTES TCHÉTCHÈNES DE BOSTON, EST LE GENDRE D'UN HOMME-CLÉ DE LA CIA AU MOYEN-ORIENT.
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Selon des blogs d'outre-Atlantique, en partie repris par le réseau Voltaire de ce dimanche 28 avril, l'affaire de l'attentat de Boston dont je parlais dans mon article précédent est en train de prendre les dimensions d'une affaire d'État.

En effet, il apparaît que :
  • a)- l'oncle des deux terroristes tchétchènes de Boston s'appelle Ruslan Tsarnaev dit "Tsarni" ; il est le frère de  d’Ansor Tsarnaev, père des « supects ».

    Ruslan Tsarnaev dit "Tsarni" 
  • b)- il a épousé l'Américaine Samantha Ankara Fuller, qui est la fille de  Graham E. Fuller, et dont il a divorcé en 1999. Au moment de son mariage, Ruslan Tsarni s'appelait encore Ruslan Tsarnaev et l'on ignore pour le moment à quelle date il a changé de nom ; 

Samantha Ankara Fuller


  • c)- son beau-père Graham E. Fuller est un très haut fonctionnaire de la CIA. Il a passé 20 ans en tant que responsable des opérations en Turquie, au Liban, en Arabie saoudite, au Yémen, en Afghanistan et à Hong Kong.

    Graham E. Fuller, homme-clé de la CIA au Moyen-Orient 

    En 1982, Fuller a été nommé coordonnateur national du renseignement américain pour le Proche-Orient et en Asie du Sud à la CIA.

    En 1986, sous Ronald Reagan, Fuller est devenu vice-président du Conseil national du renseignement, avec la responsabilité globale de prévision stratégique au niveau national.

    Graham Fuller a été impliqué dans la vente secrète d'armes des États-Unis à Téhéran dans ce qui est devenu l'affaire "Iran-Contra" sous Ronald Reagan.

    Après avoir travaillé à la CIA pendant 27 ans, Graham Fuller est devenu analyste à la "RAND Corporation".


Graham E. Fuller

  • d)- Graham Fuller a été répertorié par l'ancienne traductrice du FBI Sibel Edmonds dans sa "Galerie Privilège", qui répertorie les criminels détenteurs des secrets de "l'État profond" aux États-Unis, qui protègent leurs activités criminelles sous couvert de secrets d'État.
  • e)- Ruslan Tsarnaev (dit "Tsarni") a travaillé pour l’USAID (qui servait alors de couverture pour la CIA), puis comme cadre pour plusieurs sociétés du Groupe Halliburton.
  • f)- Samantha A. Fuller travaillait au milieu des années 90 pour Price Waterhouse à Bichkek (Kirghizistan) sur des projets de privatisation.

Sources :  


- article du réseau voltaire du 28 avril 2013 : http://www.voltairenet.org/article178336.html 

- notice Wikipedia sur Graham Fuller (en anglais) : http://en.wikipedia.org/wiki/Graham_Fuller

Actualité internationale – Entretien avec Régis Chamagne

Le Cercle des Volontaires est allé à la rencontre de Régis Chamagne, ancien colonel de l’armée de l’air. L’occasion a été d’aborder plusieurs sujets internationaux. Conflit au Mali, crise syrienne, montée des tensions dans la péninsule coréenne. Monsieur Chamagne a également pu livrer son analyse sur l’état de la défense française avant la parution du livre blanc, qui sera rendu public le lundi 29 avril.
Régis Chamagne est ancien colonel de l’armée de l’air. Avec plus de 3000 heures de vol à son actif, il a été amené à effectuer de nombreux détachements en Turquie, Arabie Saoudite, et Soudan. Depuis février 2013, Monsieur Régis Chamagne est chargé des questions de défense au sein de l‘Union Populaire Républicaine.

http://www.cercledesvolontaires.fr/2013/04/28/actualite-internationale-entretien-avec-regis-chamagne/

L'AGENCE RUSSE IZVESTIA RÉVÈLE LES LIENS ENTRE L'UN DES TERRORISTES DE BOSTON ET LA FONDATION JAMESTOWN, PROCHE DE LA CIA



L'attentat de Boston du 15 avril 2013 : une bombe explose dans le public massé pour voir les vainqueurs franchir la ligne d'arrivée du marathon de la capitale du Massaschussets. 


Le 24 avril courant, l'agence de presse russe IZVESTIA a révélé un scoop, qui n'a malheureusement pas été repris par les grands médias français : à savoir que le Russe d'origine tchétchène Tamerlan Tsarnaïev, l'un au moins des deux terroristes suspectés d'avoir commis le récent attentat à l'arrivée du marathon de Boston, a suivi un séminaire organisé dans le Caucase par la Fondation Jamestown.

Or cette Fondation américaine est connue dans le monde du renseignement comme constituant l'un des paravents des actions de déstabilisation de la Russie conduites par la CIA américaine, notamment contre la Russie dans le Caucase.



Les frères Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev filmés par les caméras de surveillance peu de temps avant l'explosion.


Rappelons que Tamerlan Tsarnaïev a été abattu par la police américaine deux jours après l'attentat de Boston, tandis que son frère Djokhar, grièvement blessé, est sous surveillance policière dans un hôpital de Boston. Rappelons que l'un et l'autre vivaient aux États-Unis.
  
Je présente ci-dessous l'article publié par l'agence IZVESTIA, avec un essai de traduction que j'espère meilleur que celui qui commence à circuler sur Internet. 

Je l'ai ponctué de notes et d'illustrations pour permettre au lecteur de saisir l'ampleur des interventions américaines de déstabilisation dans le Nord-Caucase.  

Après la divulgation de cette information capitale, le mystère reste entier :  
  • Les frères Tsarnaïev étaient-ils des agents doubles qui se seraient retournés contre les services de renseignements américains ? Quel est alors le commanditaire et quel objectif poursuit-il ? Lors de son interrogatoire sur son lit d'hôpital, Djokhar Tsarnaïev aurait indiqué avoir agi en représailles aux guerres menées par les États-Unis en Irak et en Afghanistan et avoué avoir envisagé un attentat à New York.
     
  • Ou bien l'attentat de Boston aurait-il été commandité par les services américains eux-mêmes, comme la rumeur s'en est aussitôt propagée sur Internet ? Et si oui dans quel but ?

François ASSELINEAU
28 avril 2013



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IZVESTIA 
24 avril 2013
[http://izvestia.ru/news/549252 ]

TAMERLAN TSARNAÏEV RECRUTÉ PAR UNE FONDATION GÉORGIENNE

Un des organisateurs de l’attaque terroriste de Boston, Tamerlan Tsarnaïev, a étudié au sein d’un séminaire conduit en conjonction avec les services spéciaux américains de Géorgie.


Des documents en provenance du service de contre-espionnage du ministère de l’intérieur de Géorgie ont été mis à la disposition de l'agence Izvestia. 
  
Ils confirment que l’organisation géorgienne « Fonds pour le Caucase », qui opère avec l’ONG américain « Fondation Jamestown » [1] (au comité directeur de laquelle a figuré un temps l'un des théoriciens de la politique étrangère américaine, Zbigniew Brzezinski [2] ), est impliquée dans le recrutement de résidents du Nord-Caucase afin de travailler pour les intérêts des Etats-Unis et de la Géorgie.





[1] La Fondation Jamestown a été fondée en 1984 par Arkady Shevchenko, le fonctionnaire soviétique de plus haut rang à avoir jamais fait défection quand il a quitté son poste de Sous-Secrétaire général des Nations Unies en 1978. Son objet à l'époque était de 
soutenir les dissidents soviétiques.

Le directeur de la CIA William J. Casey soutint la création de cette Fondation Jamestown, en affichant son accord avec les plaintes de ceux qui estimaient que la communauté du renseignement américain n'aidait pas suffisamment financièrement les transfuges soviétiques. 

Selon son site Web, la mission actuelle de la Fondation Jamestown  est « d'informer et de sensibiliser les décideurs, et la communauté politique plus largement, sur les événements et les tendances des sociétés qui sont stratégiquement ou tactiquement importantes pour les États-Unis. Ses principaux centres d'études actuels sont la Chine, l'Eurasie, la Russie, le Caucase, le djihadisme et le terrorisme mondial. [elle publie notamment un hebdomadaire intitulé "le Caucase du Nord hebdomadaire", (anciennement "Tchétchénie hebdomadaire"). 

La plupart des observateurs estiment que la Fondation Jamestown est un think-tank néoconservateur ayant des liens étroits avec la CIA et le gouvernement des États-Unis.  

En 2007, Moscou a officiellement accusé la Fondation Jamestown de mener systématiquement une propagande anti-russe, incitant à la violence et au terrorisme. Selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères de la Russie : « Les organisateurs ont encore et encore recours à la propagation délibérée de la calomnie sur la situation en Tchétchénie et dans d'autres républiques du Caucase du Nord russe. Ils utilisent les services de sympathisants des terroristes et des pseudo-experts conférenciers ont reçu carte blanche pour répandre la propagande extrémiste, en incitant à la discorde ethnique et inter-religieuse ». 

Pour de plus amples informations :
- notice wikipedia en anglais : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Jamestown_Foundation
- article déjà ancien (2005) sur le réseau Voltaire :http://www.voltairenet.org/article16635.html
[2] Zbigniew Brzezinski est notamment l'auteur du livre "The Grand Chessboard", traduit en français sous le titre "Le Grand Échiquier" 


Les liens entre les services américains et les islamistes sont un secret de Polichinelle. Ici, ces clichés peu connus montrent Zbigniew Brzezinski  avec son protégé Oussama Ben Laden, dans un camp djihadiste aux confins de la Russie.

Pour de plus amples informations sur Zbigniew Brzezinski : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zbigniew_Brzezi%C5%84ski

D’après les rapports du colonel Grégory Chanturia, chef de la Direction du contre-espionnage du ministère de l'intérieur, à son ministre Irakli Garibashvili, le « Fonds pour le Caucase », en coopération avec la « Fondation Jamestown », a organisé des séminaires durant l’été 2012 pour la jeunesse du Caucase, incluant des jeunes Russes. 

L’un des participants était Tamerlan Tsarnaïev, qui était alors en Russie de Janvier à Juillet 2012. 

Le « Fonds pour le Caucase », écrit Chanturia, a été créé le 7 Novembre 2008, juste après le conflit entre la Géorgie et l’Ossétie afin de « contrôler les processus se déroulant dans la région du nord-Caucase ».

En conséquence, le service de contre-espionnage du ministère de l’intérieur a mené des opérations de renseignements appelées “DTV”, dont le but principal était de recruter de jeunes gens et des intellectuels du nord-Caucase afin de développer l’instabilité et l’extrémisme dans les régions du sud de la Russie.

Dans son rapport, Grégory Chanturia écrit : « Une somme mensuelle de 33 millions de lari (660 000 roubles) [environ 16 000 € par mois] a été allouée pour financer l’opération. Depuis l’établissement de l’organisation avant le 1er Janvier 2013, la somme allouée est de plus de 4 milliards de GEL (81 millions de roubles). [environ 2 millions €]»

Les documents se réfèrent au travail du « Fonds pour le Caucase » dans les trois zones frontalières de l’Azerbaïdjan et du Dagestan : Belokhani, Zakataly et Kakhi.

Carte des différentes républiques du Nord-Caucase, dans la Fédération de Russie



Les activités de déstabilisation conduites par les Etats-Unis sous couvert du « Fonds pour le Caucase » se font dans les trois zones frontalières de l’Azerbaïdjan et du Dagestan : Belokhani, Zakataly et Kakhi.



De plus, le colonel du contre-espionnage de Tbilissi rapporte que les forces de sécurité de la Tchétchénie, grâce au « Fonds pour le Caucase » géorgien et à la « Fondation Jamestown », se présentent sous un jour avenant aux populations géorgiennes. Des Géorgiens sont invités à de multiples évènements dans la République de Tchétchénie sous des prétextes innocents. Dans ces séminaires, les Russes [ du Daguestan ] recrutent et préparent des actes de terrorisme.

Le directeur adjoint de l’ONG « Agence pour les initiatives socio-politiques » Tatiev Iles, qui supervise le district fédéral du Nord-Caucase, a dit que les activités de ce « Fonds pour le Caucase » soulève bien trop de questions. 

« Comment la Géorgie, qui ne survit que d’emprunts, obtient-elle cet argent pour ces fonds ? »demande l’expert. « Je n’exclue pas que cet argent soit affilié au Département d'État américain pour ses opérations dans le Nord-Caucase. »

Le directeur de New York de l’Institut pour la Démocratie et la Coopération [3], Andranik Migranyan, estime que les activités du « Fonds pour le Caucase », telles que décrites dans les documents qui nous ont été transmis, sont en effet cohérentes  avec la politique des autorités géorgiennes. « Le gouvernement [géorgien] Saakashvili suit une ligne anti-russe », dit l’analyste.



[3] L'Institut de la Démocratie et de la Coopération est un "think tank" d'origine russe (groupe de réflexion) ayant des bureaux à Moscou, Paris et New York. Il a été fondée en 2008 par un avocat russe, Anatoly Kucherena, et est financé par des ONG russes et des entreprises privées. Son objet est de contrer les opérations de désinformation menées par les "think tanks" atlantistes : il présente les positions russes sur les Droits de l'Homme et la démocratie dans le monde et il dénonce le "double standard" opéré par l'Occident dans ce domaine.

Pour de plus amples informations sur  l'IDC :http://en.wikipedia.org/wiki/Institute_of_Democracy_and_Cooperation


Le directeur général du Conseil de Stratégie National, Valery Hamsters, fait valoir qu’exagérer la force des ennemis extérieurs en Géorgie peut-être bénéfique à la gestion des républiques du nord-Caucase.
« Je pense que le facteur géorgien est exagéré », dit cet expert. « Personnellement, je n’ai aucun doute sur le fait que la Géorgie ne gère que l’introduction de ses espions et le recrutement de citoyens russes. »

Un membre du comité de sécurité, Anatoly, a même promis de se connecter à l’enquête sur le « Fonds pour le Caucase ».

« Les documents auxquels vous référez disent la vérité », a-t-il dit. « Nous ne voyons aucun bon geste de la part de la Géorgie ou des États-Unis, leur but étant de s’ingérer et de contrôler l’État russe. »

La « Fondation Jamestown » a démontré à maintes reprises son intérêt pour la Géorgie et pour les affaires de la Russie dans le Nord-Caucase. En 2007, la Fondation a tenu un séminaire intitulé: « Le futur de l’Ingouchie », séminaire auquel participèrent des anciens combattants [ du chef tchétchène ] Aslan Maskhadov [4].



[4] Aslan Maskhadov, né le 21 septembre 1951 et mort le 8 mars 2005, fut le chef du mouvement séparatiste tchétchène et le troisième président (indépendantiste) de la république tchétchène d'Itchkérie. Il acquit une grande renommée dans la première guerre de Tchétchénie, qui permit l'indépendance de facto (mais non reconnue) de la Tchétchénie. Elu président en janvier 1997, il mène la guérilla tchétchène d'août 1999 jusqu'à sa mort à Tolstoï-Yourt en mars 2005.

Principal commanditaire de nombreux actes terroristes en Russie, la tête d'Aslan Maskhadov fut mise à prix par le gouvernement de Moscou pour 10 millions de dollars. Il fut finalement abattu par un commando spécial des services secrets russes FSB.
Pour de plus amples informations sur Maskhadov :- notice wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aslan_Maskhadov
- points de vue publiés après son élimination
- dans le journal Le Monde :http://www.lemonde.fr/europe/article/2005/03/08/tchetchenie-aslan-maskhadov-a-ete-tue-par-les-forces-russes_400862_3214.html
- sur Ria Novosti : http://fr.rian.ru/analysis/20050310/39934162.html




À noter que l'un des principaux soutiens occidentaux à Aslan Maskhadov ne fut autre que Bernard-Henri Lévy [ici en photo à Misrata, dans la Libye qu'il a largement contribué à dévaster].
Le pseudo "philosophe" exhorta les pays occidentaux à reconnaître le terroriste tchétchène qui voulait transformer la république laïque de Tchétchénie en république islamique. Fidèle porte-parole des intérêts géostratégiques américains et atlantistes, et bien entendu ardent européiste, "BHL" est un pousse-au-crime dont l'objectif est de faire apparaître partout des régimes islamistes afin d'attiser le "Choc des civilisations" qui nous mène tout droit à la guerre. 

 [ cf. http://fr.rian.ru/discussion/20110401/189042090.html ]



En mars 2010, la « Fondation Jamestown » a demandé au Comité International Olympique de ne pas tenir les prochains JO d’hiver à Sotchi, en invoquant les évènements tragiques de la guerre du Caucase au XIXe siècle.

En 2011, un comité de politologues réuni par ce Fonds a prédit que la Géorgie allait acquérir un rôle politique dominant dans le Caucase au cours des années à venir et qu'elle serait un sérieux compétiteur pour la Russie en tant que leader régional.

Le ministère russe des affaires étrangères a répondu à maintes reprises à la politique de cette « Fondation Jamestown » s’est formellement plaint dans une note officielle remise à [l'ambassadeur des]
États-Unis à Moscou.

Izvestia TV
http://izvestia.ru/news/549252

Traduit du russe à partir des traductions (pas toujours compréhensibles) fournies par Résistance 71 et Google Traduction.

samedi 27 avril 2013

LA COUR DES COMPTES SONNE DISCRÈTEMENT L'ALARME CONTRE LA PRIVATISATION DES INDUSTRIES DE DÉFENSE


« On devrait fonder une chaire pour l’enseignement de la lecture entre les lignes. »
                                                                                                                          Léon Bloy

  
La Cour des comptes a récemment rendu public un rapport thématique intitulé « Les faiblesses de l’État actionnaire d'entreprises industrielles de défense »
  
C'est un rapport important, à décrypter d'urgence.

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Les devoirs de l’État en matière d'industrie de défense
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Dans son introduction, ce rapport précise les devoirs de l’État en matière d'industrie de défense : 
  
« La puissance publique doit concilier trois préoccupations : 
  • assurer l'indépendance de la France en matière d'équipements sensibles, notamment concernant la dissuasion nucléaire ; 
  • gérer au mieux le patrimoine de l’État actionnaire ; 
  • préserver l'activité et l'emploi dans les régions concernées. »

Après avoir brossé les éléments du contexte actuel (baisse des budgets militaires et donc des commandes de l’État, montée en puissance des « BRICS » (Brésil-Russie-Inde-Chine), nécessité d'exportation dans un marché à concurrence accrue) la Cour des comptes revient sur l'histoire de l'industrie de défense française. Elle y met en exergue le rôle prépondérant de l’État ; quoi de plus normal pour un domaine par essence régalien et hautement stratégique ? 
  
Elle justifie a posteriori le regroupement de ces activités en grands conglomérats multinationaux à caractère dual, c'est-à-dire civil et militaire, ainsi que la privatisation partielle et sous conditions de certains domaines entrant dans l'industrie de défense. Elle rappelle l'organisation et la répartition des rôles entre l'agence des participations de l’État (APE) et de la direction générale de l'armement (DGA).

La Cour des comptes souligne ensuite les enjeux en matière d'industrie de défense ainsi que les responsabilités de l’État : 
  • les activités relevant d'une souveraineté exclusive (dissuasion nucléaire, cryptologie gouvernementale et systèmes informatiques stratégiques liés à la connaissance/anticipation) ; 
  • celles relevant d'une souveraineté partagée (systèmes d'armes conventionnels évolués) ; 
  • celles pouvant faire l'objet « d'achats sur étagère » (activités duales). 
Elle n'oublie pas de préciser que l'État a la charge du maintien sur le sol national des emplois et des compétences nécessaires pour assurer, d’une façon générale, la pérennité de l’activité industrielle d’armement française.


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Laisser-aller des Français..., protectionnisme féroce des Américains
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Enfin, et c'est le plus important, la Cour des comptes évalue les dispositifs de protection permettant à l’État de conserver la main sur ce domaine stratégique. 

La conclusion de cette évaluation est sans ambiguïté : si des dispositifs existent bien (article L. 151-3 du code monétaire et financier par exemple), ils sont en fait assez inopérants, contrairement au dispositif américain dit « Exon-Florio » qui témoigne d'un protectionnisme exacerbé et qui bafoue sans vergogne les principes de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

En clair, seul un niveau de participation actionnarial significatif de l’État dans les entreprises ayant une activité de défense permettrait de conserver un niveau adéquat de souveraineté : « C’est ce qui explique qu’une participation stable au contrôle du capital, à un niveau permettant d’exercer une vigilance sur la gouvernance et les principales orientations stratégiques, constitue pour l’État, en ce qui concerne les plus grands groupes industriels français de défense, un dispositif sans équivalent de protection de son industrie d’armement. »

Suivent des descriptions détaillées et historiques de chaque secteur, de chaque entreprise. 


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La privatisation totale des industries d'armement
est incompatible avec la défense de notre souveraineté nationale
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Puis la Cour des comptes livre ses conclusions. 

Après avoir très diplomatiquement reconnu que l’État avait « accompagné la modernisation »..., « favorisé l'adaptation »..., « maintenu un haut niveau technologique »..., « dans un contexte mouvant »..., la haute juridiction dégage les grandes tendances de la politique menée. Elles sont accablantes : 
  • « l’État s’est mis en risque de perdre le contrôle de certaines activités industrielles nationales d’armement » ;
  • « il s’est laissé diluer sans toujours obtenir en échange des contreparties équivalentes » ;
  • « il n’est pas toujours parvenu à arbitrer entre des intérêts parfois contradictoires » ;
  • « il est parfois incapable de faire appliquer ses décisions par les responsables des entreprises qu’il contrôle ».
Et, de fait, ce qui ressort entre les lignes de ce rapport très complet, c'est un sentiment de laisser-aller et d'abandon progressif. 

Comme si, depuis deux décennies, la défense nationale n’apparaissait plus comme un domaine stratégique aux yeux de nos responsables politiques. 

Et comme si la logique des intérêts privés devait être systématiquement préféré à toute volonté de maîtriser ce domaine régalien. On commence par une petite privatisation partielle, puis on baisse la garde et tout s'effiloche.
   
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CONCLUSION : UN RAPPORT ALARMANT À PORTER À LA CONNAISSANCE DES FRANÇAIS
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Ce rapport vient à point.

Au moment même où l'on attend le prochain « Livre blanc sur la défense » et où l'on appréhende que celle-ci subisse des coupes claires qui mettraient en péril l'industrie d'armement, au moment où l'on parle d'une privatisation partielle du groupe NEXTER (anciennement GIAT), il était bon de rappeler les responsabilités de l’État en matière de défense nationale et donc de souveraineté nationale. 

Il était bon d'analyser, avec le recul de ces dernières décennies, les pièges de la privatisation qui mènent à l'abandon. La Cour des comptes l'a fait et a rendu public son rapport. 
  
C'est désormais aux Français de réfléchir, du moins si les responsables politiques leur expliquent ce qui se cache entre les lignes de la plus haute juridiction française en matière de comptes publics.


Régis CHAMAGNE
Responsable national de l'UPR en charge des questions de défense
Colonel E.R.

Restaurer l'indépendance et la liberté de la France est de la plus haute urgence.
C
ela commence par adhérer à l'UPR.