"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

vendredi 29 novembre 2013

Clivage, euro-libéralisme et vaseline

Pour de plus en plus de consciences, la dichotomie droite gauche est clairement stérile.
A l’instar de la fuite des capitaux autorisée par l’UE, de plus en plus de têtes fuient vers le FN ou le FDG.

Le contre-engouement pour la bureaucratie Bruxelloise taboue ne fait que croître, et je me risque à affirmer que sa chute est inscrite dans la course du temps.
Car c’est bien à cause de cette Désunion Européenne que plus aucun candidat ne tient ses promesses.

Je m’amuse souvent sur les pages Facebook de l’UMP ou du PS.
Quand l’une critique l’autre (le jeu de la baballe dont une majorité de Français semble ne pas se lasser), je prend, il est vrai, plaisir à demander à ces gens si pleins d’énergie envers ceux "qui ne pensent qu’aux riches" ou ceux "qui sont trop laxistes" en quoi les politiques de gauche ou de droite seraient différentes actuellement.

Ce n’est même pas une question rhétorique d’un quelconque frontiste convaincu, c’est une démarche intellectuelle logique, mature et pacifiste, visant à démêler le vrai du faux, à confronter des points de vues.

Fi du bénéfice du doute que je me trouve souvent bien seul à leur accorder, je me vois, vous l’auriez deviné, qualifié de fasciste, de LePeniste.
En ces temps de technocratie, on le sait, s’émanciper de la pensée dominante revient à être partisan de feu le régime Mussoliniste.
Mais ne nous éparpillons pas.

Les différences entre la droite et la gauche sont-elles réellement visibles ?
Sont-elles visibles sur des sujets importants ou des sujets secondaires ?
La croissance de la dette a-t-elle été stoppée ces 40 dernières années par les gouvernements successivement de droite ou de gauche ?

Ma grand-mère m’a avoué il y a peu avoir été déçu par François Mitterand.
Il y a trente ans, en effet, en 1983, la gauche basculait à droite. En dix jours, au mois de mars, se déroule un thriller politique : le 13 mars encore, François Mitterrand souhaite une «autre politique». Le 23 mars, c’est plié : ce sera le «tournant de la rigueur» et l’Europe de l’austérité. 
S’ouvre alors la «parenthèse libérale».
Cet abandon, François Hollande ne le subit pas : il en tire une fierté. D’une oraison à Pierre Mauroy à un hommage à Pierre Bérégovoy, en passant par une génuflexion à Jacques Delors, l’actuel président glorifie les héros de ce virage gestionnaire. Se veut leur continuateur dans le reniement des espérances. Et il y parvient.

1. Similitudes droite-gauche.

Hollande et Sarkozy ne critiquent pas le pouvoir technocratique en place. Tout comme les privatisations des services publics, le dumping social ou les délocalisations qui sont autorisées par les articles 32, 63 et 106 du traité de Lisbonne, dont ils se sont aussi faits les apôtres.

Mais s’ils sont du même avis tout les deux, j’imagine que leur politique n’a pas été très différente, si ?

Etudions.

La différence du clivage droite-gauche aujourd’hui se résume à des questions dont on se lustre allègrement l’asperge, comme la mariage gay par exemple, un des sujets où seul le peuple devrait avoir son mot à dire via référendums d’ailleurs; sujets où l’UE a daigné laisser du pouvoir aux "dirigeants".
Hollande n’a pas modifié d’un yota le traité Merkozy. Il n’a pas empeché de voter la règle d’or. Il n’a pas dépoussiéré le Pacte Budgétaire.
En ne tenant pas ses promesses, il poursuit donc la politique sarkozyste. Une politique de droite, une politique libérale, une politique européiste.
Attention à jouer le jeu des médias, il n’y a de différence que si l’on veut en voir une.
Je rappelle que l’euro est adossé à la luthérienne Allemagne et que l’UE est un copié collé du modèle capitaliste américain sur bien des domaines. Que la libre circulation du tout est reine, ainsi que la décentralisation. Que l’UE prohibe tout protectionnisme.
On peut donc poser :

UE = capitalisme libéral
Tout parti politique non-hostile à la construction européenne est donc un parti libéraliste. Et par parti, j’entends tête dirigeante. Pas les crédules militants que nous sommes.
Je ris donc assez souvent des Mélenchonnistes (pour citer les plus récurrents) me prétendant que la sortie de l’UE serait une idée d’extrême droite, quand je la considère comme principalement anarcho-communiste.
Ces gens sont des purs non-sens à eux-seuls.
Et j’attends qu’on me déclare que l’UE favorise le protectionnisme ou l’interventionnisme.
La gauche française sera morte tant qu’elle ne s’opposera pas à l’euro-libéralisme, tant qu’elle ne dénoncera pas le traité de Lisbonne qui a violé le référendum du 29 mai 2005, tant qu’elle ne dénoncera pas les délocalisations ou la décentralisation dû à l’UE et ses traités.

Citons Wikipédia :

"Le tournant socio-démocrate entamé par des partis comme le PS ou le SPD a réduit le clivage droite/gauche sur les questions économiques et sociales autour de l’acceptation du capitalisme, l’Union européenne, l’insécurité ou le désendettement."
Traditionnellement, les valeurs suivantes sont considérées comme étant caractéristiques de la gauche : égalitarisme, fraternité, solidarité, progrès, insoumission.
Personnellement je ne retrouve aucune de ces valeurs en France et encore moins en Europe.
La future mesure égalitariste sera sûrement de réduire les salaires français au niveau hongrois, par soucis de compétitivité. Car le libéralisme, c’est le manque de règle.
Incarné par l’UE, le libre-échange planche donc vers la destruction des acquis sociaux français.
La prochaine vois que vous allez sur la tombe de papa ou de papy, oubliez pas de lui dire qu’il est mort au front pour rien. Il appréciera...

la suite ici >>> http://alexadjami.wordpress.com/2013/11/24/clivage-euro-liberalisme-et-vaseline/

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