"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988
lundi 11 novembre 2013
Nouveau traité transatlantique : une escroquerie pour l'Europe, un désastre social, économique et politique programmé à l’échelle de tout un continent
"Une
fois de plus dans cette Union Européenne, soi-disant démocratique et
populaire, les peuples seront mis devant le fait accomplis, en ce qui
concerne le fameux traité transatlantique de libre-échange, entre le
continent nord américain et le marché commun européen. Ce projet vise ni
plus ni moins, à l’intégration définitive des pays d’Europe de l’ouest,
sous le giron des Etats-Unis, par le biais de l’économie. Préparé
secrètement depuis 1991, il est actuellement dans une phase de
prétendues pré-négociations entre les états. Evidemment, aucun
référendum ne sera proposé aux populations, à qui l’on ressort les mêmes
arguments éculés que lors du référendum de Masstricht, en leur
promettant des lendemains plus radieux. Cet accord commercial «
historique » ouvrirait la plus vaste zone de libre-échange de la
planète, puisque les deux blocs totalisent 40% du commerce mondial et la
moitié du PIB mondial. Selon ses apologistes, ce nouveau marché
gigantesque permettra comme d’habitude de retrouver la croissance,
moins de chômeurs, moins d’impuissance et plus de sécurité, moins de
bureaucratie et plus de démocratie.
20 ans après, il semble
pourtant aux français que c’est précisément tout l’inverse qui leur est
arrivé. La bureaucratie à Bruxelles est devenue pléthorique et entend
régenter leur vie, leur travail et leur nourriture. Les « exceptions
culturelles » sont tolérées mais considérées comme des freins, par cette
pseudo-Europe libéralo-libertaire qui impose ses règlements, au
détriment des traditions ou des lois locales. La France, ou plutôt
ce qu’il en reste, est officiellement favorable à ce traité imposé, à
condition que les règles du jeu soient clairement affirmées. La bonne
blague ! Elles ne le sont déjà pas, dans une Europe à 27, et cela malgré
sa position historique au sein d’une Union Européenne qui peine à
imposer quoi que ce soit au reste du Monde. Et elle voudrait imposer au
premier investisseur dans l’hexagone sa conception ? Tout au plus
a-t-elle été capable de faire-valoir ce qui reste de son « exception
culturelle », au détriment de son agriculture ou de sa défense qui
étaient exclues d’emblée du cadre des pré-négociations. Dommage pour les
salariés et les ouvriers français des autres domaines, ils vont devoir
s’aligner sur les conditions de travail Nord-Américaines, après la perte
progressive de leurs soi-disant privilèges sociaux. Car le rêve de ce
marché commun transatlantique qui se dessine sous leadership américain,
c’est de se rapprocher du modèle chinois, pour tenter de le contrecarrer
: une protection sociale infime, un coût du travail encore abaissé, une
privatisation tous azimut, avec une réduction des services publics.
L’exemple existe déjà et il sert de laboratoire en Europe : il suffit de
suivre la voie de la Grèce. A n’en pas douter, c’est un désastre
social, économique et politique qui est programmé, mais cette fois, à
l’échelle de tout un continent".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire