Le Parti Socialiste a annoncé qu’Édouard
Martin, responsable CFDT du site ArcelorMittal de Florange, sera la
tête de la liste PS de la région Grand Est aux élections européennes de
2014. Il est sûr d’être élu et donc de toucher les 12 à 15.000 euros
nets par mois d’indemnités parlementaires (selon sa participation aux
séances), sans compter la rémunération mensuelle prévue pour ses futurs
collaborateurs, de 21.000 euros.
Rappelons qu’Édouard Martin a soigneusement caché, aux ouvriers dont
il était censé défendre les intérêts, les véritables raisons du
démembrement d’Arcelor par Mittal. L’UPR rappelle que, si Mittal a pu
acheter Arcelor au premier semestre 2006, c’est uniquement grâce aux traités européens
qui interdisent toute restriction aux mouvements de capitaux entre les
États membres, et entre les États membres et les États tiers (article 63
du TFUE).
Quelques mois avant ce funeste rachat, le gouvernement français,
opposé au projet, avait voulu prendre un décret contre les OPA hostiles
dans des secteurs jugés stratégiques. Il avait dû y renoncer sous la
pression de la Commissaire européenne à la concurrence, Mme Neelie
Kroes. Élue par personne, cette Néerlandaise très proche des intérêts
industriels et financiers américains, avait d’ailleurs humilié
publiquement le Premier ministre français dans une déclaration en date
du 14 septembre 2005 transmise aux agences de presse pour justifier que
la Commission impose le rachat à la France : « Nous ne pouvons pas nous
permettre d’être complaisants face à la résurgence actuelle de la
rhétorique protectionniste. Le risque est à la fois réel et urgent ».
Édouard Martin va maintenant s’employer à défendre la construction
européenne, cause des malheurs d’Arcelor, pour le compte du Parti
socialiste après l’avoir défendue pour le compte de la CFDT, membre de
la Confédération européenne des syndicats, elle-même financée par la
Commission européenne.
Au cours de la campagne électorale qui s’annonce, Édouard Martin va
probablement promettre aux électeurs de bâtir une « autre Europe », en
reprenant ainsi le slogan éculé dont tous les partis politiques
rebattent les oreilles des Français depuis 1979, date du premier scrutin
européen. L’UPR rappelle que toute « autre Europe » est impossible
puisqu’elle devrait satisfaire l’unanimité de 28 intérêts nationaux qui
divergent dans tous les domaines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire