"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

mardi 31 décembre 2013

Pierre Hillard – La charte des langues régionales ou minoritaires : arme de destruction massive

 Les discriminations vont pulluler et la France va se disloquer. Pour les dirigeants apatrides de l’U.E., c’est exactement le but recherché.

L’annonce par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 13 décembre à Quimper, de la relance du processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires a surpris certains. C’est oublier que l’Union européenne exerce une pression permanente pour aboutir à une Europe des régions à base technocratique et ethnolinguistique. Cette charte agissant comme un dissolvant n’a pas surgi par hasard.

 
B’nai B’rith, la franc-maçonnerie exclusivement juive
Les premières traces d’une reconnaissance internationale du droit ethnolinguistique remontent au XIXe siècle. Cependant, il faut véritablement attendre le traité de Versailles (1919) pour voir apparaître un programme complet de protection des ethnies et de leurs caractéristiques linguistiques. Cette affirmation fut rendue possible grâce à l’action de la franc-maçonnerie juive américaine (les « B’nai B’rith », « les fils de l’Alliance »), sous la forme d’un « mémorandum », en liaison avec le président Wilson, le président de la Cour suprême des États-Unis (Louis Brandeis) et Léo Motzkin, secrétaire général du « Comité des délégations juives » à Versailles, comme le relate la thèse de Nathan Feinberg en 1929. Dans les années qui suivirent, les pangermanistes, dirigés par Ewald Amende en liaison avec Léo Motzkin 1, élaborèrent un ensemble de mesures dans le cadre de la SDN afin de renforcer les directives issues de cette collaboration. La Seconde Guerre mondiale balaya toutes ces structures, qui ne reprirent forme qu’après 1945.

Union fédéraliste des communautés ethniques européennes
En effet, à l’initiative du Breton Joseph Martray, un congrès en faveur des groupes  ethniques est organisé en avril 1949 à Paris, avec le soutien d’Écossais, de Frisons, de Catalans et la présence d’un jeune sous-secrétaire d’État, François Mitterrand. Il aboutit à la création, en novembre 1949, de « L’Union fédéraliste des communautés ethniques européennes » (UFCE) qui, dans les années 1950, est phagocyté, financé et placé sous l’influence de l’Allemagne. Les statuts de cet institut précisent la volonté d’établir une constitution fédérale pour l’Europe, autorisant l’autonomie des groupes ethniques. C’est de cette matrice réunissant de nombreux juristes allemands, autrichiens et de la province germanophone du Haut-Adige italien qu’un véritable corps de doctrine en faveur des groupes ethniques est élaboré et voit le jour en 1967.


Avec l’appui de la Paneurope, le programme réunissant toute une batterie de mesures ethnolinguistiques est soumis en 1984, en 1988 et en 1993 (en particulier avec Siegbert Alber (Discours [PDF]), président de la Paneurope Allemagne) aux instances européennes. C’est un échec à chaque fois en raison de l’ampleur du projet.

Paneurope Allemagne
Pour réussir à imposer un ordre ethnique en Europe, la Charte des langues régionales est traitée à part dès 1988. Détachée du corps de doctrine, elle est promue par un groupe de travail comprenant entre autres un rapporteur, l’avocat allemand Herbert Kohn (Discours [PDF 18,8 Mo]) membre du comité juridique de l’UFCE, et le président du groupe de travail, le juriste autrichien Theodor Veiter (Discours [PDF 14,4 Mo]). Cette préparation permit l’élaboration de la résolution 192 (1988) [PDF 14,9 Mo], prélude à la Charte européenne des langues régionales, présentée lors du congrès de l’UFCE à Anvers en octobre 1988. Le secrétaire général de l’UFCE, Armin Nickelsen, ne se priva pas dans deux lettres [PDF] pour nous confirmer le rôle des différents protagonistes dans la promotion de ce texte.


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