Le Général De Gaulle et la prétendue "construction européenne"

« De Gaulle :

1) - avait compris que la prétendue "construction européenne" était un piège anglo-saxon,

2) - avait pu mesurer, avec la démission des ministres MRP de son gouvernement le 15 mai 1962, qu'il n'avait pas les moyens politiques de sortir la France de la prétendue "construction européenne" : il n'avait pas une majorité pour cela à l'Assemblée Nationale,

3) - avait estimé, puisqu'il ne pouvait pas sortir de la CEE et alors qu'il ne s'agissait que de l'Europe des Six, qu'il avait suffisamment de cartes en mains pour tenter de subvertir ce piège anglo-saxon, en en faisant une Europe sous influence française (appelé aussi "Europe des Nations" ou "Europe Indépendante" que les pseudo Gaullistes de DLR et les Frontistes du FN n'ont toujours pas compris)

4) - avait donc lancé une tactique, consistant à se déclarer "en faveur de l'union de l'Europe", mais dont les deux critères fondamentaux étaient :

- 4.1. - d'interdire absolument au Royaume-Uni d'y entrer d'une part,
- 4.2. - et de parvenir au "découplage" de l'Allemagne et des Etats-Unis d'autre part.

De Gaulle essaie de tout faire pour "découpler" les Allemands des Américains, pour leur faire miroiter une Europe européenne franco-allemande. De Gaulle ne mentionne jamais la moindre subordination ou alliance avec les Etats-Unis. Il ne mentionne jamais non plus le Royaume-Uni, ni le GATT. Quant à la seule mention de l'Atlantique Nord dans le traité de l'Elysée, elle n'apparaît que dans le cadre de "consultations sur des sujets d'intérêt commun".

Ce qui manque, dans la prose de DLR et du FN, c'est que, ne citant que de Gaulle, ils n'évoquent jamais la réponse faite par les Allemands.
C'est-à-dire leur fin de non-recevoir (polie) à ce projet d'Europe indépendante des Américains ou parfois appelé "Europe des Nations".

Lorsqu'un magistrat instruit un jugement, il ne se contente pas des dires d'une seule des deux parties : il s'enquiert de savoir ce que pense l'autre.
Lorsqu'un maire procède à un mariage, il ne se contente pas de demander à un seul des deux conjoints s'il veut épouser l'autre : il demande à chacun s'il est d'accord.

Pour examiner le prétendu "couple franco-allemand", il faut donc étudier ce qu'ont répondu et ce qu'ont fait les Allemands, face aux propositions de Charles de Gaulle.

Or les Allemands n'ont JAMAIS voulu - ils ne le voulaient pas et ils ne veulent toujours pas - d'une Europe franco-allemande.
Ils préfèreront toujours, comme les Britanniques, une alliance avec les Etats-Unis, alliance dans laquelle la France ne serait plus qu'une comparse.
Point.

C'est d'ailleurs exactement ce à quoi Washington et Berlin sont parvenus, ne l'auriez-vous pas remarqué ? »

FA

Conférence "Qui gouverne la France et l'Europe ?" :

- partie I : https://www.youtube.com/watch?v=bZZf703Ck3o&list=PLKVgrNogVYWK41wLTn8MUD_UO6n1V64RC&index=1

- partie II : https://www.youtube.com/watch?v=SWKBp32IFmk&list=PLKVgrNogVYWK41wLTn8MUD_UO6n1V64RC&index=2

Дранг нах остен. http://www.youtube.com/watch?v=UFMEfUjGS2o