"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

vendredi 21 juin 2013

Colloque sur la langue française et la francophonie : La Françamérique ? No future !


Pourquoi un colloque sur la langue française et la francophonie ?


Pour la première fois, l’UPR a décidé de réunir le samedi 8 juin 2013 un grand colloque sur la langue française, sujet d’actualité brûlant puisque son avenir semble hypothéqué en France même par les projets suicidaires du gouvernement dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Les analyses géopolitiques sans fard de l’UPR sur la situation de la France et de l’Europe conduisent à porter un regard renouvelé sur la question lancinante de l’affaiblissement de l’usage du français dans le monde, et en France même.
La langue française ne redeviendra désirable, aux yeux des Français comme des peuples du monde, que si elle s’inscrit clairement dans un combat planétaire, en retrouvant sa vocation de porte-parole de la liberté et de l’émancipation des peuples face à l’hégémonie du moment.
C’est le sens du titre franglais volontairement iconoclaste choisi par l’UPR pour ce colloque : « La Françamérique ? No future! »
Le rayonnement de la langue française exige que la France redevienne porteuse d’une autre vision du monde, opposant l’universalité à la française contre la « mondialisation » anglo-saxonne. C’est là cette « autre approche de la Francophonie » – sous-titre du colloque – qui sera développée au travers de trois tables rondes :


Table ronde n°1

La remise en cause du droit de travailler en français en France

Cette table ronde a été consacrée au sujet, peu étudié et pourtant de plus en plus préoccupant, de la remise en cause insidieuse du droit de travailler en français en France. Elle a rassemblé des intervenants engagés dans la défense de ce droit, au sein d’organisations syndicales :
Jean-Loup Cuisiniez, membre de la CFDT
Jean-Pierre Lamonnier, membre de la CFE-CGC

2ème table ronde :

COMPTE-RENDU DE LA TABLE RONDE N°2  
« LA PLACE DE LA LANGUE FRANÇAISE
ET DE L’APPRENTISSAGE DES LANGUES ÉTRANGÈRES EN FRANCE »


La deuxième table ronde, portant sur « la place de la langue française et de l’apprentissage des langues étrangères en France », réunissait :
  • Axel MAUGEY, professeur des universités et écrivain ;
  • Matthieu VARNIER, secrétaire général du collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique (COURRIEL) ;
  • François-Xavier GRISON, responsable national de l’Union Populaire Républicaine en charge des solidarités francophones ;
  • Karim SEHRANE, Délégué de l'UPR pour le XIXe arrondissement de Paris, était l'animateur et le modérateur des débats.
La vidéo est disponible ici :



Les différents points de vue exprimés ont apporté des éclairages variés sur un sujet volontairement très large, qui ne pouvait être abordé que dans ses grands traits.

Cela étant, les intervenants se sont efforcés de produire des exemples ainsi que des propositions concrètes à l’appui de leurs démonstrations :

  • Axel Maugey a insisté sur l’importance de donner une visibilité médiatique accrue au combat pour la langue française.
Son expérience professionnelle lui a montré que la langue française est, d’une part, désirée dans le monde et, d’autre part, un sujet de vif intérêt pour les jeunes générations. D’après lui, la jeunesse, loin de se conformer à l’image d’adepte du « tout anglais » que la publicité et le matraquage commercial aimeraient lui imposer, veut rire, chanter, aimer, pleurer, créer en français.

  • Matthieu Varnier a présenté le COURRIEL, association située à gauche, qui s’intéresse aux conséquences sociales de l’anglophonisation.
Selon lui, l’imposition de l’anglais dans tous les domaines vise à conforter la tutelle de l’élite dirigeante sur le peuple qui, lui, parle le français. Matthieu Varnier a rapproché la situation actuelle de la France à celle de l’Égypte ancienne où se côtoyaient une langue et une écriture « démotiques » (populaire, du mot grecdemos = le peuple) et une langue et une écriture « hiératiques » (sacré, du mot grec hierós = sacré). Le français aujourd’hui correspond au démotique, c’est-à-dire à la langue du foyer, de la vie quotidienne et du vulgaire. Inversement, l’anglais est devenu le hiératique, c’est-à-dire la langue qui sert à nommer, quitte à remplacer des mots français parfaitement établis.

  • François-Xavier Grison a, enfin, rappelé le rôle politique d’unification que joue une langue pour une nation.
Il a souligné que sans statut ni usage juridique, une langue ne peut forger durablement une communauté politique de destins : langue et pouvoir s’affirment mutuellement. Promouvoir l’anglais, revient donc à abandonner le pouvoir aux anglophones. Ses propositions se sont articulées autour de trois axes :
  • manifester une « intransigeance francophone » en renforçant la loi Toubon de 1994,
  • accentuer l’enrichissement du français et la présence du français sur Internet,
  • et arrimer résolument la France à la philosophie du plurilinguisme et de la diversité culturelle.





3ème table ronde :

géopolitique et guerre des langues


Elle a réuni des spécialistes de géopolitique ainsi que François Asselineau, Président de l’UPR :
Charles Durand, écrivain, universitaire ayant enseigné l’informatique pendant vingt ans et ancien directeur de l’institut de la francophonie pour l’informatique de Hanoi, auteur notamment de la conférence « Le rôle de la langue dans la guerre de représentation »
Jean-Philippe Immarigeon, avocat, écrivain, auteur de l’essai en 2012 Pour en finir avec la Françamérique



La troisième table ronde, portant sur « la géopolitique et la guerre des langues », réunissait :
  • Charles DURAND, universitaire et écrivain, fort d’une expérience de vingt-cinq années passées à l’étranger, principalement aux États-Unis, au Canada, au Japon et au Vietnam, membre de l’association Avenir de la langue française, ancien directeur de l’institut francophone d’informatique d’Hanoi,
  • Jean-Philippe IMMARIGEON, spécialiste de géopolitique, avocat et blogueur, contributeur régulier à la revue Défense nationale, auteur en 2012 de l’essai Pour en finir avec la Françamérique,
  • François ASSELINEAU, Président de l’Union Populaire Républicaine.
  • Laurent DAURÉ, Secrétaire national de l'UPR, était l'animateur et le modérateur des débats.

La vidéo est disponible ici : http://www.youtube.com/watch?v=CS4n0KAysfc

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